La stratégie de Thomas Brezzo à la tête du Conseil National de Monaco
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Dans le Club Radio Monaco, Nathalie Michet reçoit Thomas Brezzo, élu Président du Conseil National de Monaco le 3 avril dernier à l'âge de 44 ans. Pour donner "un nouveau souffle" au mandat en cours, le successeur de Brigitte Boccone-Pagès entend, avant-tout, impulser des méthodes et des relations de travail plus fluides et efficaces au sein de l'institution. Il promet, en outre, de maintenir les priorités fixées par l'Union nationale lors des élections de 2023, en particulier sur les finances publiques. Selon lui: il faut faire rentrer des recettes supplémentaires et réduire les dépenses".
À ce sujet, le nouveau Président s'engage à faire preuve de fermeté vis-à-vis du Gouvernement princier dont le premier projet de budget rectificatif doit être présenté dans les prochaines semaines. "Nous demandons des engagements précis sur plusieurs points dont la mobilité, le centre commercial de Fontvieille et surtout sur le plan triennal d'équipements (...) faute de quoi je demanderai aux conseillers de ne pas voter le budget" , prévient Thomas Brezzo.
Dans le dossier Moneyval, extrêmement important pour l'attractivité de Monaco, le Président du CN reconnaît que les élus se préparent "psychologiquement et matériellement" à un éventuel placement de la Principauté sur la liste grise des pays déficients en matière de lutte contre la criminalité financière. "Tous les textes de loi nécessaires ont été voté pour éviter cela mais il y a du retard sur la mise en œuvre et l'effectivité " , résume le chef de l'assemblée monégasque. "Dans tous les cas, si on entre sur la liste grise du Gafi on fera tout pour en sortir le plus rapidement possible et préparer l'avenir" , assure Thomas Brezzo.
Sur les questions de société, Thomas Brezzo estime que le Conseil National a le devoir de s'emparer du débat autour de l'IGV dont la pratique reste illégale à Monaco. "On ne peut pas échapper à cette question et être hypocrite au point d'accepter que des avortements soient pratiqués à quelques centaines de mètres de chez nous et que ce soit interdit en Principauté" , estime notre invité. Il ajoute: "le débat aura lieu, à charge ensuite pour le Gouvernement de prendre ses responsabilités" .
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