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Les engrais russes bon marché mettent en difficulté les producteurs européens

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Avec tout le gaz dont elle dispose, la Russie est presque imbattable sur le marché des engrais. Les industriels qui les fabriquent en Europe craignent pour leur activité et tirent la sonnette d’alarme.

C’est un bras de fer qui pourrait encore durer longtemps. D’un côté, la Russie qui fabrique des engrais azotés à bas prix grâce à ses propres réserves de gaz ; de l’autre, des producteurs européens qui rêvent d’une taxe sur les engrais importés qui leur permettrait de relever leurs prix.

Au cœur du problème, il y a le prix du gaz, qui constitue 70 à 80 % des coûts de fonctionnement d'une entreprise d'engrais. Au plus fort de la crise énergétique de 2022, plusieurs usines ont cessé de fonctionner. La production d'ammoniac a par exemple chuté de 70 % avant de remonter.

L'Europe accro aux engrais russes ?

Pour répondre à la demande dans cette période compliquée, les importations ont logiquement augmenté, en particulier celles provenant de Russie. Selon Yara International, le géant européen des engrais, « les importations d’urée russe en Europe ont atteint un niveau record la saison dernière. Elles représentaient, en ce début d'année, près d’un tiers des importations totales d’urée de l’UE. »

À ce rythme-là, l'Europe se dirige tout droit vers une nouvelle dépendance à l’égard de la Russie. C'est ce qu'affirme Fertilizers Europe. Le groupe de pression européen dit s'inquiéter pour la sécurité alimentaire.

Rapport de force

Le plus grand producteur d’ammoniac en Allemagne, SKW Piesteritz, décrit une Europe inondée d’engrais russe dans une interview donnée au Financial Times.

Le scénario du pire, c'est le déclin de la filière européenne, préviennent les industriels. Ils réclament l'aide des politiques. Ces mêmes politiques qui laissent entrer les engrais russes pour atténuer les charges des agriculteurs européens : imposer des taxes à l’importation, cela ferait remonter les prix alors qu'ils ont maintenant baissé et qu'ils sont revenus à des niveaux d'avant-guerre, c'est le cas de l'urée notamment.

« On voit mal comment les industriels pourraient obtenir satisfaction rapidement », résume un négociant en engrais, qui voit difficilement l’Europe céder sur le sujet.

À lire aussiFrance: les importations d’engrais russes en forte hausse

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Avec tout le gaz dont elle dispose, la Russie est presque imbattable sur le marché des engrais. Les industriels qui les fabriquent en Europe craignent pour leur activité et tirent la sonnette d’alarme.

C’est un bras de fer qui pourrait encore durer longtemps. D’un côté, la Russie qui fabrique des engrais azotés à bas prix grâce à ses propres réserves de gaz ; de l’autre, des producteurs européens qui rêvent d’une taxe sur les engrais importés qui leur permettrait de relever leurs prix.

Au cœur du problème, il y a le prix du gaz, qui constitue 70 à 80 % des coûts de fonctionnement d'une entreprise d'engrais. Au plus fort de la crise énergétique de 2022, plusieurs usines ont cessé de fonctionner. La production d'ammoniac a par exemple chuté de 70 % avant de remonter.

L'Europe accro aux engrais russes ?

Pour répondre à la demande dans cette période compliquée, les importations ont logiquement augmenté, en particulier celles provenant de Russie. Selon Yara International, le géant européen des engrais, « les importations d’urée russe en Europe ont atteint un niveau record la saison dernière. Elles représentaient, en ce début d'année, près d’un tiers des importations totales d’urée de l’UE. »

À ce rythme-là, l'Europe se dirige tout droit vers une nouvelle dépendance à l’égard de la Russie. C'est ce qu'affirme Fertilizers Europe. Le groupe de pression européen dit s'inquiéter pour la sécurité alimentaire.

Rapport de force

Le plus grand producteur d’ammoniac en Allemagne, SKW Piesteritz, décrit une Europe inondée d’engrais russe dans une interview donnée au Financial Times.

Le scénario du pire, c'est le déclin de la filière européenne, préviennent les industriels. Ils réclament l'aide des politiques. Ces mêmes politiques qui laissent entrer les engrais russes pour atténuer les charges des agriculteurs européens : imposer des taxes à l’importation, cela ferait remonter les prix alors qu'ils ont maintenant baissé et qu'ils sont revenus à des niveaux d'avant-guerre, c'est le cas de l'urée notamment.

« On voit mal comment les industriels pourraient obtenir satisfaction rapidement », résume un négociant en engrais, qui voit difficilement l’Europe céder sur le sujet.

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