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Aujourd'hui l'économie
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Aujourd'hui l'économie vous propose un rendez-vous quotidien pour décrypter un fait marquant de l'actualité économique, du lundi au vendredi à 06h16 TU, toutes cibles.
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1 Pourquoi Donald Trump fait involontairement le jeu de la voiture électrique chinoise 3:12
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Le salon de l'automobile de New York s’est ouvert cette semaine avec au cœur des discussions les mesures commerciales de Donald Trump. 25% sur l'acier et l'aluminium, deux matériaux essentiels pour l'industrie, 25% également pour tout le secteur en tant que tel d'ailleurs. Forcément, ça déboussole les constructeurs et cela rebat les cartes pour les géants du monde entier. Décryptage. La logique est implacable et purement protectionniste, Donald Trump souhaite rapatrier la production de véhicules sur le sol américain. L'ambition du locataire de la Maison Blanche, c'est de créer de l'emploi aux États-Unis grâce aux relocalisations et de mettre un coup de frein à la concurrence étrangère. Mais ce plan, qui sur le papier a l'air simple, n'est pas si bénéfique que ça pour les géants américains de l'auto. Les mesures de Donald Trump pourraient même être contre-productives pour le secteur. Tesla face à BYD L'Américain Tesla est très exposé par les nouvelles règles commerciales. Ces surtaxes augmentent ses coûts de production, et cela même pour ses modèles fabriqués localement. Même situation pour les trois grands constructeurs américains que sont Ford, General Motors et Stellantis. Certaines usines de Stellantis d'ailleurs ont dû mettre leur activité sur pause. D'après le Center for Automotive Research, les mesures de Donald Trump vont coûter 108 milliards de dollars à l'industrie automobile américaine rien que pour 2025. À lire aussi Pourquoi Donald Trump pourrait faire du mal à la voiture américaine Mais le secteur peine déjà à faire face aux constructeurs étrangers. Le géant chinois de la voiture électrique, BYD, a dépassé Tesla en ventes 100% électriques deux trimestres de suite l'année dernière. La particularité, c'est que la Chine est le deuxième marché de Tesla. Face aux mesures de Donald Trump, les appels au boycott peuvent s'y amplifier du jour au lendemain. Les ventes de Tesla dans le pays justement ont plongé de 11,5% en mars dernier pendant que celles de BYD grimpaient dans les mêmes proportions. Avantage comparatif des géants chinois C’est sa force. BYD n'est pas présent aux États-Unis. Le groupe s'est déployé un peu partout, en Europe, en Amérique latine, en Asie évidemment. Paradoxalement, c'est cette stratégie qui est en train de l'immuniser contre les nouvelles surtaxes américaines. Pour faire simple, l'isolement américain devient un avantage stratégique pour la voiture électrique chinoise. BYD pour ne citer que ce constructeur n'a strictement aucun actif ni enjeu sur le sol américain. Résultat, il est à l'abri de la guerre commerciale menée par l'administration Trump. À lire aussi La Chine, grande gagnante des mesures de Donald Trump? Et alors que les autres groupes automobiles sont frappés de plein fouet par ces mesures, les constructeurs chinois peuvent continuer leur progression sur les marchés mondiaux et donc grapiller des parts à leurs homologues américains et a fortiori occidentaux. Cela veut dire que Donald Trump donne sans le vouloir à la Chine un avantage concurrentiel majeur. C’est l’effet boomerang de ses mesures protectionnistes. Ce que l'on constate, c'est qu'en cherchant à imposer sa logique au reste du monde, Donald Trump fragilise les entreprises américaines et encourage les autres à s'émanciper de ce marché. Les chaines d'approvisionnement, elles, qui sont mondialisées sont pour l'heure en train de se désorganiser. C'est d'ailleurs pour cela que le président américain a laissé entrevoir cette semaine la possibilité d'un nouveau revirement concernant les surtaxes sur l'automobile !…

1 Guerre commerciale: quelles conséquences pour le secteur aéronautique? 3:22
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Dans un nouvel épisode de la guerre commerciale avec Washington, Pékin a ordonné à ses compagnies aériennes de suspendre les livraisons de Boeing et d'arrêter les achats de pièces d'avion fabriquées aux États-Unis. Après ce coup de tonnerre venant de Chine, c'est l'ensemble du secteur aérien et aéronautique qui retient son souffle. Car les constructeurs, les sous traitants, et les compagnies aériennes pourraient payer très cher les décisions de Donald Trump. Si c’est un véritable coup dur pour Boeing, dont un quart des exportations s’effectuent en Chine , c’est toute une filière qui pourrait se retrouver en difficulté face aux taxes douanières que veut imposer Donald Trump . Celles-ci sont en pause pour trois mois, mais les 10% en vigueur depuis le 9 avril ont déjà commencé à avoir des effets négatifs sur toute une chaine de production très mondialisée. Le risque porte notamment sur l’approvisionnement en composants aéronautiques. Les américains en importent une grande partie de l’ Union européenne , et il faut en moyenne trois millions de pièces pour faire un avion. C’est le patron d’Airbus qui le rappelle et cela illustre bien la complexité de la guerre commerciale lancée par Donald Trump pour ce secteur, qui repose sur des échanges incessants entre l’Amérique du Nord et l’Europe. Les américains en première ligne Depuis 1980, un accord international exonérait de toutes taxes les produits aéronautiques civils. La politique tarifaire de Trump va surtout faire du mal aux américains, à Boeing notamment qui achète beaucoup d'équipements en Europe. Certains équipementiers ont d'ailleurs trouvé des astuces pour modifier leur circuit de livraison. Donald Trump a fait une petite concession : les composants aéronautiques importés du Canada et du Mexique ne sont pas taxés. Quant aux compagnies aériennes nord-américaines, elles pourraient, elles aussi, avoir à payer le prix fort. Certaines comme Delta Airlines ont déjà fait savoir qu’elles préfèreraient repousser leurs prochaines livraisons d'avions. Surcoût des avions La compagnie Airbus dont le marché américain représente 15% du carnet de commande, pourrait lui aussi se retrouver en difficulté. L’avionneur européen est en partie protégé, car l’avionneur assemble une proportion de ses avions aux États-Unis ce qui lui permet de contourner certaines taxes, mais l’entreprise reste vulnérable : la plupart des pièces nécessaires à la fabrication notamment de l’A320, l'appareil le plus vendu au monde, sur sa chaine d’assemblage de l’Alabama sont importées et donc taxées. Selon Goldman Sachs, chaque A320 produit aux États-Unis pourrait subir un surcoût de 5 à 6 millions de dollars. Les gros-porteurs d’Airbus sont eux assemblés en France à Toulouse, mais la taxe s’appliquera sur le prix de vente final de l’appareil et la note pourrait être encore plus salée : de 50 à 70 millions de dollars supplémentaires par appareil. C’est une bataille qui s’engage où chacun va tenter de se faire passer la facture. Pour le directeur d’Airbus, il n’y a qu’une seule voie possible : c’est au client qui importe l’avion de payer la note, a affirmé son patron. Mais avec une surtaxe de 20%, il est peu probable que cette facture soit facile à avaler pour les clients. À lire aussi Guerre commerciale: Pékin suspend toutes les livraisons d'avions Boeing…

1 Le secteur du luxe, victime de la guerre commerciale de Donald Trump 3:15
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Le secteur du luxe traverse une période compliquée. Les cours boursiers des géants Kering, Hermès et LVMH ont passé leur journée de mardi dans le rouge. Cela fait suite à la publication des résultats du premier trimestre 2025 de LVMH qui sont dans le négatif, -2% de perte de chiffre d’affaires. Décryptage. Le géant français du luxe dirigé par Bernard Arnault, habitué aux bons résultats, vit un moment pour le moins complexe. En particulier, sa division phare, la mode et la maroquinerie, qui fait d'ailleurs briller Louis Vuitton ou Dior, a vu ses ventes chuter : -5%. Là où c'est d'autant plus dur pour LVMH, c'est que les analystes attendaient une légère hausse sur tout le secteur. Ce n'est visiblement pas le cas. Résultat, l'action du premier groupe mondial du luxe a dévissé en bourse. Cela a entrainé tout le secteur dans sa chute. Il s'agit là d'un vrai coup de froid. À lire aussi L'industrie du luxe à un tournant de son histoire L'explication de cette tendance tient en un prénom et un nom : Donald Trump . Car depuis son retour à la Maison Blanche, il a relancé sa guerre commerciale avec une certaine agressivité. Les droits de douane pleuvent sur les importations, y compris sur le champagne, les cosmétiques, les montres et les sacs. Face à une telle situation, le consommateur américain dépense moins. Et quand on sait que le marché outre-Atlantique est le premier débouché mondial des marques du luxe, on comprend l'impact des mesures de Donald Trump. Deux marchés en souffrance D'après une étude publiée ces derniers jours par la société de recherche Bernstein, 32% des dépenses mondiales du luxe se font aux États-Unis et 24% en Chine . À ces seuls deux pays, cela en représente plus de la moitié. Ce que l’on comprend grâce à ces données, c’est que le luxe est en première ligne dans les mesures commerciales de Donald Trump. Pourtant, un de ses représentants, Bernard Arnault est un proche du président américain. Il tente d'ailleurs en personne de dissuader l'administration Trump d'appliquer jusqu'à 200% de taxes douanières sur les vins et spiritueux français mais à quel prix. Il était justement à Washington fin mars. Le groupe LMVH comme d'autres d'ailleurs comme L'Oréal poursuivent leur stratégie pour produire sur le sol américain, comme le souhaite Donald Trump ! Pas de reprise en vue Les mines sont grises car le secteur attendait une reprise américaine pour compenser l'effondrement de la demande chinoise. On le rappelle, la consommation chinoise s'effondre. Selon le cabinet McKinsey, la demande sur le marché du luxe s'y est contractée de 18 à 20% l'an passé. C'est évidemment beaucoup. Sauf que la situation américaine n'est pas aussi bonne que l'avaient prédit les analystes, au contraire. Tous revoient leurs estimations au niveau mondial à la baisse. Toujours d'après la société Bernstein, le secteur pourrait perdre 2 % cette année, là où on s’attendait à une croissance de 5 % il y a encore quelques mois. Pour continuer d'exister, les marques devront peut-être revoir leurs chaînes d’approvisionnement et repenser leurs prix.…

1 Sur la piste d'une machine à café pour comprendre les effets des taxes douanières de Trump 3:28
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Les États-Unis taxent désormais à hauteur de 145% tous les produits chinois importés sur leur sol, sauf les produits issus de la tech, exemptés mais pas complètement. Si l’on en croit l’administration américaine, ça devrait encore changer. Pour comprendre comment fonctionne ces droits de douane et les mécanismes qui s’appliquent, suivons le parcours d’une machine à café. La cafetière, à l’heure du petit-déjeuner, est un élément essentiel. Pratiquement tous les foyers américains en sont équipés. En 2024, il s'en est vendu entre 27 et 30 millions sur le sol des États-Unis, d'après l'Observatoire de la complexité économique. Et si on prend cet exemple, c'est parce que c'est un produit du quotidien, courant, qui est fabriqué intégralement ou en partie en Chine . À lire aussi Les petits producteurs chinois, grands perdants des mesures de Donald Trump Pour comprendre ce qui est en jeu, suivons le parcours de cette machine à café depuis le sol chinois où sa production est sous-traitée, dans des usines très loin des États-Unis donc. Un atelier va fabriquer le réservoir, un autre la carafe, et sans être exhaustif, un troisième va produire la plaque chauffante. Mais il y a une particularité : les fournisseurs ne sont pas tous nécessairement chinois, ils peuvent être d'autres pays asiatiques. Ensuite, toutes ces pièces détachées qui composent notre cafetière vont être regroupées ensemble sur un site d'assemblage en Chine. Coût de production et taxes De ce site chinois va donc sortir la machine à café intégralement construite. À partir de là, quand on additionne toutes ces étapes, on sait combien a coûté la fabrication du produit. On appelle ça son coût de production. Pour en avoir une estimation, regardons le site en ligne Ali Express. Le prix sec de cette cafetière y est de 30 dollars. Elle va maintenant prendre le bateau, direction un port américain. Ajoutons 4 dollars de frais de port. Prix total, 34 dollars. À lire aussi Comment Apple tente d'esquiver les droits de douane de Donald Trump Et c'est là qu'interviennent les mesures douanières américaines. Car pour quitter le port de Shanghai, arriver à Baltimore, et que la cafetière sorte du cargo, l'importateur doit s'acquitter des 145% de droits de douane. Et cela, même si les pièces viennent d'un peu partout : on le disait, le produit est chinois, étant donné qu'il a été assemblé en Chine. Un petit calcul nous permet à présent de déterminer le prix de cette machine à café. On l'a vu, sa valeur est de 34 dollars, avec une taxe à 145%. Son prix grimpe donc de 34 à 83 dollars ! À la fin, qui paie ? Ça ne s’arrête pas là. On peut ajouter les frais de logistique, de stockage, de transport, et la marge du vendeur. On atteint ainsi facilement plus de 100 / 120 dollars. On est loin de la cafetière assemblée pour 30 dollars dans une usine chinoise. L'impact est donc réel pour le consommateur américain. Car si techniquement, on l'a dit, c'est l'importateur qui paie les droits de douane, dans les faits, c'est le consommateur qui absorbe ce coût. Mais au-delà de l'exemple de la machine à café, ce mécanisme s'applique pour bon nombre de produits du quotidien consommés aux États-Unis. On peut penser à l' iPhone évidemment , aux jouets et jeux, mais aussi à tout un tas de matériel électroménager dont les Américains sont ultra-dépendants. Car les tarifs douaniers jouent un rôle clé dans la détermination du prix que l'on paie !…

1 Les petits producteurs chinois, grands perdants des mesures de Donald Trump 3:21
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Donald Trump poursuit la guerre commerciale qu’il mène à l’encontre de la Chine. Désormais, le pays est visé par des taxes douanières de 145 %. Cette escalade va frapper de plein fouet les petits producteurs chinois. Ils sont des dizaines et des dizaines de milliers et représentent un secteur vital de l'économie de la Chine : les petits producteurs. Ce sont ces manufactures de taille moyenne qui produisent tout ou partie des biens importés depuis la Chine. On peut notamment penser à des fabricants de vêtements, de sacs, de machines ou encore d'équipements de cuisine. Ces structures, comme le précise le New York Times , ce sont des ateliers familiaux, voire semi-industriels et ils dépendent fortement de la demande internationale. Leur principal argument évidemment, c'est la production à très bas coût, mais avec des droits de douane de 145%, c'est toute la chaîne de production qui s'écroule de la Chine aux États-Unis ! À lire aussi Le reste du monde se prépare à une inondation de produits chinois bon marché Rentabilité minimale Prenons par exemple un t-shirt qui sort de ces ateliers chinois et qui est à destination de New York. La pièce va être produite, puis prendre un bateau direction les États-Unis . Disons que, symboliquement, tout cela coûte 10 dollars à l'exportateur. Sauf qu'il va devoir appliquer 145% de taxes. La valeur du t-shirt va donc augmenter et passer à 24,5 dollars. À ce montant, il faudra ajouter la marge du commerçant qui vendra ce t-shirt dans sa boutique de Brooklyn. Avec un tel prix, il va être difficile de trouver preneur. Et c'est là que les producteurs chinois souffrent puisque les exportateurs vont essayer de rogner sur le prix du t-shirt. Mais ces structures sont déjà à la limite de la rentabilité, essorées par les grossistes qui tentent d'acheter au prix le plus bas. Ce qui se passe aujourd'hui, ce sont donc des commandes annulées par les importateurs américains. Résultat, la production est bloquée, les stocks s'accumulent sans trouver d'acheteurs. Bref, la perte est sèche pour ces ateliers, ce qui en bout de chaine implique des suppressions d'emplois. À lire aussi La Chine sur une ligne de crête face à la politique douanière de Donald Trump Quelles alternatives ? Ces producteurs peinent à trouver des solutions. L’une d’elles serait de se tourner vers le marché chinois. Mais c’est complexe. Le marché domestique est saturé, marqué par une demande en baisse. Difficile donc d'écouler les stocks. On peut imaginer en effet une recherche de nouveaux marchés, mais les volumes sont loin de compenser la perte du marché américain. Car on le précise, l'an passé, ce sont 440 milliards de dollars de produits fabriqués en Chine qui sont arrivés aux États-Unis. Et puis pour ne rien arranger, les entreprises chinoises sont déjà frappées par une surcapacité industrielle, leurs entrepôts débordent ! Pourtant, la Chine réplique aux mesures de Donald Trump . Symboliquement, difficile de rester sans répondre devant de telles décisions. Au niveau national, le gouvernement tente aussi de juguler la situation. L'État notamment vient de recapitaliser les grandes banques qui ne sont pas en forme. Les plans de relance ont permis de soutenir la croissance à court terme, mais la grande question, c'est de savoir comment tout l'écosystème industriel et manufacturier chinois va faire face durant les prochains mois. À lire aussi La Chine, grande gagnante des mesures de Donald Trump?…

1 Droits de douane de Donald Trump: pourquoi a-t-il encore changé d'avis? 3:30
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Les droits de douane réciproques de Donald Trump n'auront été en vigueur que quinze heures. Quinze heures de panique sur les marchés boursiers du monde entier. Mais le président américain a finalement changé d'avis hier. C’est un rétropédalage que le monde n’attendait plus. Mais Donald Trump l’a fait en décidant de faire une pause de 90 jours dans l'application des mesures commerciales à l’encontre des pays du monde, qui restent taxés à hauteur de 10%. À une exception près, sur les importations chinoises qui vont être taxées à 125%. C’est donc la Chine qui paie le prix fort de la guerre commerciale voulue par le président américain. Cela parce qu'hier, on a assisté à une véritable escalade. Après l'entrée en vigueur des mesures américaines, Pékin a annoncé une surtaxe de 84% sur les importations de biens produits aux États-Unis avec application quasi immédiate. Les marchés boursiers se sont affolés, l'Europe a vu rouge, tout comme les indices américains, surtout ! À lire aussi Dans la tête de Donald Trump, que veut-il gagner avec sa guerre commerciale? Panique à bord L’une des explications, c’est lorsque Donald Trump a vu le cours de Wall Street dégringoler encore une fois. Pour autant, le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, le réfute et estime que cela fait partie de la stratégie initiale du locataire de la Maison Blanche. Et les résultats sont là. Après avoir annoncé la suspension des droits de douane réciproques pour le monde entier et de s'en prendre encore plus violemment à la Chine, les indices américains ont bondi hier. Le S&P 500, l'indice des 500 plus grandes entreprises américaines, a augmenté de 9,5% et le Nasdaq, qui lui répertorie les valeurs technologiques, a pris 12%. Craintes sur le marché obligataire Et si le président américain a changé d’avis, c’est parce que l'économie de son pays est liée aux marchés financiers. La véritable explication là. Donald Trump lui-même l'a écrit hier soir sur son réseau social Truth. « Je regardais le marché obligataire et certaines personnes commençaient à se sentir un peu fébriles », affirmait-il. Le marché obligataire, c'est grossièrement là où les États se financent via notamment des bons du Trésor. Sauf que les bons du Trésor américain qui étaient considérés comme des valeurs refuges ont connu une hausse très importante de leurs taux ces derniers jours. Comme si, finalement, les États-Unis avaient perdu du crédit auprès des investisseurs, ce qui est risqué pour la première économie mondiale. À lire aussi Le coût des mesures douanières de Donald Trump à l'échelle mondiale Des impacts concrets sur l’économie américaine Et même si Donald Trump et son équipe s'en défendent, on sent tous cas qu'il y a eu panique à bord. Cette instabilité dans cette valeur considérée comme l'une des plus sûres au monde a tout bouleversé. La conséquence directe pour le gouvernement américain, c'est que s'il veut emprunter, le coût de son crédit va augmenter. C'est une très mauvaise nouvelle pour un pays dont la dette fédérale est estimée à 36 000 milliards de dollars. Cela engendrera une hausse des taux d'intérêts, ce qui serait une catastrophe pour Donald Trump, car sur le long terme, ça pourrait contribuer au ralentissement économique américain. Puisque au-delà de la dette, cela va avoir un impact sur d'autres secteurs de l'économie du pays comme l'immobilier. C'est donc cela qui a fait réagir Donald Trump. Il l'expliquait hier, « il faut savoir faire preuve de souplesse » pour inciter les marchés à suivre ses mesures. Visiblement, il s'est appliqué son conseil à lui-même.…

1 Comment Apple tente d'esquiver les droits de douane de Donald Trump 3:22
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Les mesures douanières de Donald Trump sont entrées en vigueur. Ce n’est pas sans conséquences, notamment, pour Apple. Le problème pour la « marque à la pomme », c'est qu'une grande partie de son produit phare, à savoir l'iPhone, est produite en Chine. Décryptage. On les craignait, elles sont désormais entrées en application : les mesures commerciales de Donald Trump à l’encontre de la Chine sont entrées en vigueur ce mercredi 9 avril. Dorénavant, tout produit fabriqué et venant de la Chine arrivant sur le sol américain est taxé à partir d'aujourd'hui à hauteur de 104%. Concrètement pour Apple, si tout à l'heure, une cargaison d'iPhones produits en Chine arrive dans un port américain, l'entreprise devra payer cette surtaxe aux autorités. Et cette surtaxe devrait coûter très cher à Apple, quoique, au bout de la chaîne, c'est le consommateur américain qui en paiera le prix fort. D'après le bureau d'analyses Rosenblatt Securities, le prix d'un iPhone 16 SE devrait passer de 599 à 846 dollars. Cela correspond à une augmentation du prix de 43%. Et forcément, une telle hausse pourrait provoquer un recul de la demande. On estime déjà de 8 à 10 millions d’unités en moins vendues dans le monde sur les prochains mois, ce qui représente tout de même 5% des ventes d'iPhones par an par Apple. Et quand on sait que ce produit représente la moitié des revenus de l'entreprise, ce n'est pas négligeable. À lire aussi Dans la tête de Donald Trump, que veut-il gagner avec sa guerre commerciale? Trouver des alternatives, et vite Apple a pris ses précautions. Avant que cette surtaxe n'entre en vigueur, selon le Wall Street Journal , Apple a vidé ses stocks de ses sites d'assemblage. Ces derniers jours, ce sont cinq avions-cargos remplis d’iPhones qui ont quitté la Chine en urgence pour atterrir aux États-Unis . C'est en effet une opération artisanale et éclair pour constituer des stocks et gagner du temps, mais ce n'est pas viable sur le long terme. L'autre solution trouvée par la « marque à la pomme », c'est d'augmenter ses capacités de production dans un autre pays moins concerné par les mesures du président américain. Il s'agit de l' Inde . Les droits de douane sur sa production sont de 26%. Et puis produire en Inde ça permet à Apple de continuer d'utiliser des pièces chinoises sans être soumis aux taxes de Donald Trump. Garder un œil sur les États-Unis Mais Apple pourrait produire aux États-Unis, intégralement, comme le souhaite Donald Trump. Sauf que ça coûte cher, très cher. Un iPhone, c'est 2 000 composants. Les fabriquer sur le sol américain aurait un impact considérable sur les prix. Si on se réfère aux travaux du cabinet de recherche WedBush, un iPhone produit intégralement aux Etats-Unis coûterait 3 500 dollars. C'est trois à quatre fois plus qu'aujourd'hui. A ce prix-là, il serait difficile de trouver des acheteurs. À lire aussi Comment les multinationales ont anticipé les droits de douane américains Pour autant, Apple a fait un pas vers les autorités en promettant 500 milliards de dollars d’investissements aux États-Unis. Il existe une marge de manœuvre, notamment en négociant avec l'administration Trump pour éviter de subir trop fortement sa guerre commerciale. Le lobbying entre la Silicon Valley et la Maison Blanche doit être intense. En tous cas preuve que la situation fait peur, le cours d'Apple à la Bourse de New York a perdu plus de 20% depuis l'annonce des mesures douanières du président américain la semaine dernière. Finalement, Apple n'est qu'une illustration de bon nombre d'entreprises américaines qui ont délocalisé leur production et qui sont confrontées à la politique commerciale de Donald Trump !…

1 Bourses: quelle règlementation pour éviter un krach? 3:06
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Les marchés boursiers reprennent des couleurs en ce mardi 8 avril. Marqués par d’importantes turbulences ces derniers jours en raison des mesures tarifaires de Donald Trump, les grandes places boursières se sont fait peur, laissant parfois craindre à une déroute des cours. Décryptage. Un peu de pédagogie pour commencer avec ce petit point sur le système boursier pour bien comprendre de quoi il s'agit. Concrètement, en bourse, ce sont des actions qui sont vendues et achetées. Une action, c'est une part, par exemple, d'une entreprise. Donc si on en achète une, on devient actionnaire, propriétaire en quelque sorte, de l'entreprise en question. Tout l'enjeu demeure dans la valeur de l'action et du montant auquel elle sera achetée ou vendue. Le fonctionnement du système est simple puisque c'est que le marché s'autorégule. La règlementation qui existe n'a pas pour but de maintenir le cours des actions : il est déterminé par des mécanismes d'offre et de demande. Si tout le monde veut vendre et que personne ne veut acheter, les cours vont naturellement baisser. C'est « le jeu ». En revanche, oui il y a une règlementation quand dans ce jeu il y a un problème, à savoir quand le marché est manipulé ou quand une fraude est détectée chez l'un des joueurs. L'ambition est bien de protéger les investisseurs. Un coupe-circuits en cas d’urgence Les mesures du président américain font simplement peur aux acteurs boursiers qui anticipent des craintes d'un blocage de l'économie mondiale. Cette chute du cours des bourses mondiales peut continuer petit à petit mais les marchés vont naturellement se stabiliser et trouver un point d'équilibre qui certes sera bas mais il n'atteindra pas le niveau zéro. C'est un peu ce qu'on voit ce mardi sur les cotations asiatiques. En revanche il existe un frein, un garde-fou. On appelle ça un coupe-circuit. Quand un indice boursier chute trop vite en quelques minutes, les échanges s'arrêtent temporairement. Par exemple pour l'indice des 500 plus grandes entreprises américaine, le S&P 500, c'est quand la chute est de 7%. C'est un peu comme un bouton d'arrêt d'urgence en cas de panique pour laisser aux marchés le temps de respirer et de retrouver la raison. La dernière fois qu'il a été utilisé, c'était en mars 2020 au tout début de la pandémie de Covid. Réguler ou pas, telle est la question On peut naturellement penser qu'il peut être utilisé en cette période car on l’a dit, les cours ont dévissé ces derniers jours. Mais attention, pas de manière brusque et rapide. Ça a duré dans le temps, sur plusieurs heures. Cela veut dire que les échanges boursiers sont restés naturels finalement. La régulation ne peut donc pas empêcher un krach mais elle peut limiter les dégâts, éviter que la chute ne se transforme en effondrement total !…

1 Le reste du monde se prépare à une inondation de produits chinois bon marché 3:30
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Donald Trump entend taxer tout produit importé sur le sol américain. Et si le président américain assume ce choix pour protéger l’économie des États-Unis, l’effet indirect, c’est que le reste du monde se prépare à une inondation de produits chinois bon marché. Décryptage. Pour se rendre compte des conséquences des mesures de Donald Trump , un chiffre : 440 milliards de dollars. C’est la valeur des produits chinois importés par les États-Unis l’année dernière. C’est beaucoup. Une illustration vaut mieux que de longues explications, puisque d’après le Centre du commerce international, une paire de chaussures sur trois portées par les Américains a été produite en Chine . La grande question est donc celle-ci : que va-t-il advenir de ces 440 milliards de dollars de marchandises ? À lire aussi La Chine, grande gagnante des mesures de Donald Trump? Car il va inévitablement y avoir un « effet domino ». Toute cette production va devoir trouver des débouchés et être détournée de sa destination principale, à savoir les États-Unis. Certes, une partie devrait selon toute vraisemblance continuer d’arriver sur le sol américain, car les produits chinois sont très bien intégrés dans les chaînes de valeurs du pays. Mais une majorité devrait en effet trouver preneur ailleurs, car avec les droits de douane appliqués par Washington, certaines marchandises vont coûter beaucoup plus cher et risquent d'être moins compétitives que la production locale. L’UE en ligne de mire Mais difficile à dire comment les autres économies peuvent absorber un tel volume. Il y a pourtant quelques pistes, puisque ces dernières années, Pékin a diversifié ses partenaires commerciaux pour éviter d'être trop dépendante des États-Unis. Par exemple, en redirigeant une partie de sa production vers l'Amérique latine et l' Afrique où la demande est très élevée et où les tarifs douaniers sont bas. Mais l’une des régions du monde qui pourrait se retrouver en première ligne, c’est l’Union européenne, car les États européens sont les clients « idéaux » pour toute la marchandise asiatique et a fortiori chinoise, qu'il s'agisse de pièces ou de produits assemblés. Bruxelles l’a d’ailleurs parfaitement intégré. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, estime que les Vingt-Sept ne peuvent pas « absorber la surcapacité mondiale ». Comprenez le volume asiatique. À lire aussi Dans la tête de Donald Trump, que veut-il gagner avec sa guerre commerciale? Comment répondre ? Le problème de l’UE est donc double : limiter l'impact des mesures tarifaires américaines et contrer l’offre excédentaire en provenance d’Asie. Car la Chine, grâce aux subventions publiques, a la capacité d'exporter de très grandes quantités, à très bas prix. Résultat, les biens trouveront preneurs facilement, ce qui mettra en difficulté bon nombre de producteurs européens qui, eux, ne pourront pas s’aligner sur les prix de cette concurrence. C’est déjà le cas et ça pourrait empirer. Alors, heureusement des règles existent et Bruxelles compte les utiliser. L’une d’elles via l’Organisation mondiale du commerce, appelée « clause de sauvegarde » peut être activée lorsqu’un pays – ou un groupe de pays dans le cas de l'UE – peut démontrer une augmentation significative des importations dans certains secteurs. L’UE, comme beaucoup d’États du monde, a d’ailleurs dès le premier mandat de Donald Trump pris des mesures pour protéger son économie, craignant un choc commercial. C’est précisément à nouveau ce qui menace l'Europe. Dorénavant, l’enjeu pour l'Europe comme pour les autres économies, c'est la capacité de réaction. Vont-elles répondre au risque d'augmentation de l’offre chinoise par des mesures protectionnistes comme les États-Unis ? Ou discuter, négocier, pour trouver un terrain d'entente entre victimes des mesures américaines ? À lire aussi Droits de douane: vent de panique sur les marchés mondiaux face à l'inflexibilité de Trump…

1 Dans la tête de Donald Trump, que veut-il gagner avec sa guerre commerciale? 3:28
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Les cours boursiers mondiaux dévissent depuis l’annonce des mesures commerciales de Donald Trump. Personne n’est épargné, pas même les marchés américains qui subissent leurs plus fortes baisses depuis mars 2020 et le Covid. On a beaucoup analysé les conséquences, mais revenons aux faits. Pourquoi Donald Trump a-t-il déclenché cette guerre commerciale ? Que peuvent y gagner les États-Unis ? Décryptage. Comme très souvent en économie, à question simple, attendez une réponse un peu plus compliquée ! Donald Trump veut tout simplement rendre l'Amérique encore plus puissante comme il le martelait d'ailleurs durant sa campagne électorale. Traduisez : plein emploi, croissance forte, donc plus de productions sur le sol américain ou encore tenter d'atteindre l'autosuffisance. Et cela à tout prix. Voilà sa boussole, et pour atteindre ses objectifs, il utilise les outils et les mécanismes économiques qui lui semblent les plus opportuns. Logique protectionniste L'un de ses outils préférés, ce sont les droits de douane. Taxer, taxer et encore taxer. Voilà la solution que Donald Trump a trouvée pour réduire le déficit commercial américain qui, on le rappelle, est de pratiquement 1000 milliards de dollars. Pour lui, c'est un signe de faiblesse des États-Unis . En taxant, il entend limiter les importations et donc rééquilibrer la balance commerciale. La conséquence, toujours selon Donald Trump : plus d'investissements — du monde entier – sur le sol américain, pour y augmenter la production et donc créer de la richesse et des emplois, avec au bout de la chaine, des rentrées fiscales fédérales plus importantes. En fait, c'est une logique protectionniste. À demande égale, si l'on suit le président américain, l'offre américaine va remplacer l'offre du monde entier. Quelles conséquences ? C'est ce qu'il avait d'ailleurs entrepris durant son premier mandat, et ça n'a pas spécialement fonctionné. Selon la Réserve fédérale de New York, entre 2018 et 2019, avant la pandémie de covid donc, la guerre commerciale de Donald Trump a coûté en moyenne 850 dollars par an à chaque foyer américain. Ce que l'on comprend c'est que sur le court et moyen terme, le premier impact visible sera une hausse du niveau général des prix. Le niveau de vie des États-uniens va donc diminuer en raison d'une inflation que beaucoup d'économistes annoncent importante. Pourtant, Donald Trump l'a encore affirmé ce jeudi 3 avril, les États-Unis ressortiront « forts » de cet épisode. Jouer avec le dollar Le président américain met ainsi la pression au monde entier, et comme souvent, en cassant les codes et en sortant du système, il incite à négocier. Sauf qu’il prend un risque. Beaucoup de pays ne sont pas dans cet état d'esprit et entendent eux aussi se défendre en augmentant les tarifs douaniers pour taxer les produits importés depuis les États-Unis. Et puis il y a un point essentiel : le dollar ne cesse de perdre de sa valeur, et c'est sûrement l'un des éléments clés de la stratégie de l'administration Trump. À lire aussi Guerre commerciale: «C'est 25 ans d'histoire commerciale qui sont en train de s'achever» Ses mesures engendrent une baisse du billet vert. Cela peut soutenir l'agressivité tarifaire américaine. La monnaie étant moins forte, il est plus facile d'exporter et moins d'intéressant d'importer. Donc naturellement, cela tend à réduire le déficit commercial américain. Voilà pour la théorie de Donald Trump. Un peu trop simpliste pour beaucoup d'économistes. Ce qui est sûr, c'est que jouer avec le dollar, la monnaie mondiale de référence, c'est là encore changer la donne pour le monde entier. Finalement, pour revenir au point de départ, si Donald Trump veut rendre l'Amérique encore plus grande, il le fait au détriment du reste du monde. Et dans une économie globalisée, ultra-connectée et interdépendante, c'est l'effet boule de neige. C'est-à-dire que les conséquences seront elles aussi globalisées !…

1 Le Brésil, un des gagnants de la guerre commerciale de Donald Trump? 3:12
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Donald Trump a donc déclaré une guerre commerciale au monde entier. Le président américain a lancé son offensive ce mercredi 2 avril et personne n’est épargné, amis comme ennemis. Dix pour cent minimum et parfois plus pour certains, comme la Chine, le Vietnam, le Cambodge. Le Brésil fait partie des « chanceux », concerné que par une hausse de 10%. Décryptage. Avant toute chose, il convient de rappeler que le Brésil et les États-Unis sont économiquement liés. Les États-Unis sont les premiers investisseurs dans la plus grande économie d'Amérique latine. Le Brésil est d'ailleurs l'un des grands exportateurs de la région. On peut citer notamment le soja, le bœuf, le poulet ou l'acier. Les Américains en importent d'ailleurs beaucoup. Mais la balance commerciale entre les deux pays est excédentaire côté Américains, ce qui est un atout pour Brasilia. À lire aussi États-Unis: Donald Trump déclare la guerre commerciale au monde Pas dans la ligne de mire de Donald Trump En effet, Donald Trump vise en priorité les pays qui exportent vers les États-Unis plus qu'ils n'importent. Le Brésil peut donc profiter de cette situation. Le président Lula l'a d'ailleurs parfaitement intégré. Il ne veut pas mettre un terme au dialogue avec Washington. Preuve en est, la semaine dernière, une mission brésilienne était dans la capitale américaine pour échanger avec l'administration Trump. Cela n'empêche pas le Brésil pour autant de répondre avec le vote il y a quelques heures par le Parlement d'une loi de riposte aux mesures américaines. Mais le gouvernement brésilien a su nouer aussi d'autres partenariats qui lui permettent précisément de ne pas trop en souffrir. Aller voir ailleurs ! Parmi ces nouvelles relations, la Chine . Pékin est d’ailleurs devenue le premier partenaire commercial du Brésil. Les deux échangent beaucoup. Les entreprises brésiliennes exportent du soja, du poulet, du bœuf notamment. Et c'est là que ça devient intéressant, puisque ça ne vous a pas échappé, la Chine est particulièrement visée par les États-Unis. Pékin justement a répondu en augmentant les taxes sur les produits agricoles américains stratégiques comme le soja et la viande. La Chine peut donc trouver dans le Brésil une alternative viable pour ses besoins de biens de consommation courante. Les entreprises chinoises, et c'est la contrepartie évidemment, sont présentes sur le sol brésilien et y investissent beaucoup dans la construction d'infrastructures essentielles à l'activité économique comme des routes, des voies ferrées ou des ports. Une opportunité avec des risques Si on ne s'en tient qu'au poulet et aux œufs brésiliens, les exportations de ces deux produits vers la Chine explosent. Entre 9% et 20% de hausse par rapport à l'an passé. Preuve que la confiance est là, l'indice boursier brésilien, basé principalement sur les matières premières, a progressé de 9% ces dernières semaines , cela alors que les principaux cours mondiaux sont dans le rouge. Mais si cette conjoncture semble bénéfique à court terme, sur un temps plus long, elle expose le Brésil à une forte dépendance de la Chine. Et si les relations sino-américaines s'améliorent, c'est tout l'équilibre qu'on vient d'évoquer qui deviendrait instable. Les autorités brésiliennes jouent ainsi sur plusieurs tableaux. Récemment, elles ont signé de nouveaux accords avec le Japon ou encore avec les Européens dans le cadre de l'accord Mercosur. Une situation qui permet au pays de renforcer sa position sur la scène commerciale internationale et de stimuler sa croissance économique ! À lire aussi Le coût des mesures douanières de Donald Trump à l'échelle mondiale…

1 Le coût des mesures douanières de Donald Trump à l'échelle mondiale 3:03
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Le président américain le promet : mercredi 2 avril, c'est « Jour de libération ». Donald Trump va annoncer de nouveaux droits de douane et personne ne semble épargné. Il s’agit là d’un nouveau tournant dans sa guerre commerciale qui pourrait très cher à l'économie mondiale. Le montant peut donner le tournis : 1 400 milliards de dollars, voilà le coût à l'échelle internationale des différentes mesures de Donald Trump et notamment sa volonté d'imposer à hauteur de 25 % toute importation sur le sol américain. D'après cette étude menée par l'Université d'Aston au Royaume-Uni, ce scénario frapperait dans un premier temps de plein fouet les États-Unis. Mais les partenaires économiques des Américains seraient aussi durement touchés. C'est d'ailleurs toute l'ambition de Donald Trump, frapper au portefeuille les économies avec lesquelles les États-Unis ont un déficit commercial. Si cette escalade protectionniste permettrait à certaines industries locales américaines de voir une hausse de leur production à court terme, la contrepartie, ce sont bien les représailles des partenaires commerciaux clés. Le Mexique, le Canada et l’Union européenne, pour ne citer qu'eux, ne comptent pas rester sans réponse. Résultat, toujours d'après l'étude de l'université d'Aston, cela provoquerait une chute des exportations américaines pouvant dépasser les 43 %. À lire aussi Droits de douane, barrières non tarifaires, mesures de rétorsion: les mots du protectionnisme Le consommateur américain en première ligne Mais qui dit guerre commerciale dit mécaniquement une hausse des prix sur les produits importés, y compris les biens de consommation courante. Côté entreprises, mêmes causes, mêmes effets. Elles pourraient voir leurs chaines d'approvisionnement perturbées avec une hausse du coût de production. Certaines ne pourraient pas faire face et celles qui tiendront le coup augmenteront mécaniquement leurs prix. Bref, la spirale inflationniste tournerait à plein et les premières victimes de ces mesures seraient les Américains eux-mêmes. Pourtant, c'est tout ce que Donald Trump ne veut pas. Mais le président américain l'expliquait à son arrivée à la Maison Blanche, il y aurait « des perturbations » mais que « cela ne durerait pas ». Pour le moment, la dynamique semble lui donner tort. Le monde financier s’inquiète L'activité boursière est directement touchée, elle aussi, par les mesures, ou du moins les plans, de Donald Trump. L'indice des 500 plus grandes entreprises américaines, le S&P 500 vient de connaitre l’un de ses pires trimestres en trois ans. Le risque de récession, à savoir un ralentissement du rythme de la croissance, est de plus en plus important d'après la banque d'affaire Goldman Sachs. Baisse de la croissance et inflation pourraient ainsi motiver la banque centrale américaine de revoir ses taux d’intérêt pour tenter d’endiguer la crise, sans garantie de succès. En jouant la carte de l'Amérique d'abord, Donald Trump met certes un coup de pied dans le système, mais beaucoup de spécialistes considèrent qu'il se met aussi des œillères. Car au jeu de l'escalade de représailles, aucune économie ne sort gagnante, pas même celle qui a initié la guerre commerciale. La question est donc toujours celle-ci : jusqu'où ira Donald Trump dans ses mesures à l'égard des partenaires historiques des États-Unis sans que les Américains en subissent de plein fouet les conséquences ? À lire aussi Comment les multinationales ont anticipé les droits de douane américains…

1 Les centres de rétention privés bénéficient de la politique migratoire de Donald Trump 2:38
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Plus de 32 000 migrants ont été arrêtés lors des 50 premiers jours du mandat de Donald Trump. En revanche, malgré les annonces du président américain, les expulsions sont pour l'instant stables par rapport au mandat de Joe Biden. En effet, il faut du temps pour organiser les vols retour et certains pays refusent de recevoir des migrants expulsés. Nombre d'entre eux attendent donc dans des centres de rétention aux États-Unis. Ce qui fait les affaires de grands groupes privés gérant ces centres. C'est une particularité des États-Unis : la majorité des lits des centres de rétention ne sont pas gérés par l'État mais par des entreprises à but lucratif, qui gèrent aussi certaines prisons. Les deux géants du secteur s'appellent GEOgroup et CoreCivic. L'essentiel de leur activité se fait aux États-Unis (mais GEOgroup a aussi des contrats en Australie ou encore en Afrique du Sud). Leur chiffre d'affaire annuel se compte en milliards de dollars. Ils sont côtés en bourse et le prix de leurs actions a grimpé en flèche au lendemain de l'élection de Donald Trump . Leur cours est resté très élevé depuis, car ils s'attendent à recevoir encore plus de migrants arrêtés. Doubler le nombre de lits Les centres sont actuellement plein à près de 90%. Et le « Monsieur frontières » de Donald Trump, Tom Homan , a annoncé qu'il veut plus que doubler le nombre de lits pour répondre aux besoins du plan d'expulsion à grande échelle de la Maison Blanche. Une série de contrat a été conclue récemment. GEOgroup est en train de rouvrir un centre de rétention dans le New Jersey , qui devrait lui rapporter 60 millions de dollars par an, sur 15 ans. CoreCivic, de son côté, a annoncé il y a deux semaines en rouvrir un au Texas , avec 2400 places. Cette période est « parmi les plus palpitantes de ma carrière » , estimait en février son PDG , cité par le New York Times . Il s'attend pour les prochaines années à une forte croissance pour l'entreprise. Soutien à la campagne de Donald Trump Ces groupes ont contribué à la campagne de Donald Trump à hauteur d'au moins un million de dollars, d'après ABC News . Un montant loin de pouvoir changer le cours des élections aux États-Unis. Néanmoins, il est à noter que les compagnies du secteur ont récemment changé de stratégie. Habituellement, elles donnaient presque autant aux candidats démocrates. Cette fois-ci quasiment tous leurs dons sont allés au camp du futur président. Retournement de situation Les perspectives n'ont pas toujours été aussi bonnes pour les compagnies du secteur. Il y a quatre ans encore, de grandes banques s'étaient engagées à cesser de les financer, après une forte mobilisation contre ces entreprises, accusées de profiter du malheur des migrants. Des inspections ont également révélé l'insalubrité de plusieurs centres et prisons, ou encore un manque d'accès aux soins. Des plaintes ont par ailleurs été déposées pour travail forcé car des détenus doivent parfois travailler pour seulement un dollar de l'heure. Le vent aura donc fini par tourner. Il y a deux ans, Bank of America et la banque Wells Fargo ont assoupli leur conditions d'emprunt . Enfin, Joe Biden, malgré ses promesses de campagne, a finalement maintenu lors de son mandat la plupart des contrats entre l'État et ces groupes privés.…

1 Le changement d'heure, une initiative toujours pertinente? 3:12
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On s'intéresse ce matin à un vieux serpent de mer, le changement d'heure. Car ça ne vous a pas échappé, dans la nuit de samedi à dimanche, les Européens passent à l'heure d'été pour passer d'une à deux heures de plus par rapport au temps universel que l'on connait bien ici à RFI. Deux fois par an, on avance ou on recule les aiguilles de sa montre. Mais au-delà de cette manœuvre d'horlogerie, cette mesure a des conséquences économiques. Décryptage. Pour comprendre cette idée du changement d'heure, il faut remonter dans les années 70. L'Europe, et a fortiori la France, traversent une grande crise pétrolière. En 1975, devant la hausse du prix du fioul qui était très utilisé pour produire de l'énergie, chauffage et lumière, il a été décidé de changer d'heure afin de réduire le temps d'éclairage artificiel. Réduire ces besoins a été bénéfique sur la consommation d'électricité nationale. À ses débuts, la mesure a permis d'économiser jusqu'à 1200 gigawatts/heure par an. Pour vous faire une idée, c'est l'équivalent de la consommation annuelle en éclairage de plusieurs millions de foyers. D'autres pays ont fait aussi ce choix du changement d'heure À l'échelle européenne, il y a eu une harmonisation de cette mesure en 1988, l'objectif étant le même : réduire la consommation d'électricité et donc payer moins. Le monde a d'ailleurs pris cette idée au sérieux. Aujourd'hui par exemple, une grande partie des États-Unis change encore d'heure au printemps et en hiver. Mais la mesure est contestée et globalement abandonnée. Le Mexique y a mis fin il y a deux ans... L’Argentine, la Russie, la Tunisie, la Turquie, l’Égypte et l’Arménie, pour ne citer qu'eux, ont aussi décidé d’abandonner les changements d’heure saisonniers. Pourquoi ce changement d'heure est de plus en plus boudé ? Tout simplement parce que les gains sont marginaux, voire dérisoires. En France , ces dernières années, d'après les travaux de l'agence de la transition écologique, ce changement d'heure a fait économiser autour de 350 gigawatts/heure, quatre fois moins qu'en 1980. Cela s'explique par l’amélioration continue de la performance des systèmes d’éclairage et de meilleures politiques énergétiques. Au sein de l' Union européenne d'ailleurs, une proposition pour supprimer ce système a été votée en 2019, mais elle n'a jamais été appliquée puisque les États membres doivent d'abord se coordonner, et ils ont d'autres priorités ! À lire aussi Heure d'été: la fin du changement d'heure tarde à s'appliquer au sein de l'UE Changer d'heure perturbe l'économie et la finance mondiale Au-delà de la consommation d'énergie, cela représente des coûts. Et oui, les systèmes informatiques tout comme les horaires de transport doivent être réajustés. Cette manœuvre peut engendrer des surcouts et des perturbations dans l'activité des organisations. Et puis au sein de l'UE, si chaque pays décide de son heure, cela peut avoir des conséquences sur le marché intérieur, notamment pour faire des affaires. Et géographiquement, si la Belgique et la France ont une heure de décalage, cela peut paraitre, vous en conviendrez absurde. Quoi qu'il en soit, si pendant longtemps cette mesure a été perçue comme efficace pour les économies d'énergie, elle semble aujourd'hui à bout de souffle. La production d'énergie évolue, les modes de consommation aussi. Le changement d'heure est aujourd'hui plus un choix politique et de société qu'un levier économique majeur !…

1 L'Europe en ordre de marche pour accueillir les chercheurs américains qui fuient Donald Trump 3:31
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Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump multiplie les annonces chocs visant la communauté scientifique. Coupes budgétaires brutales, licenciement de centaines d'employés des agences fédérales chargées du climat ou de la santé, censure de certains sujets dans les recherches subventionnées, ces annonces font peur aux chercheurs qui peuvent trouver en l’Europe une terre d’accueil. Décryptage. L’heure n’est pas à la fête dans les centres américains de recherche. Les annonces de Donald Trump font peur à ces scientifiques. Beaucoup doutent de leur capacité à travailler sous le second mandat du magnat de l’immobilier. Et cette situation a des conséquences économiques. Les nombreuses décisions de l'administration de Donald Trump , comme le récent gel des recrutements, vont, sur le long terme, affaiblir le niveau de recherche et d'innovation. Concrètement, si vous baissez le budget pour ces secteurs, les résultats vont être beaucoup plus limités et donc la compétitivité américaine pourrait en pâtir. Par ailleurs, une équipe gouvernementale perçue comme hostile à la science peut tempérer les ambitions des entreprises de haute technologie ou de santé, qu'elles soient américaines ou pas d'ailleurs, avec pour conséquence moins de capitaux investis dans le secteur. Bref, tout l'inverse de la politique et de l'ambition qu'affiche le président américain ! À lire aussi États-Unis: quelles sont les recherches scientifiques que Donald Trump accuse de «wokisme»? Une chance pour l’Europe Ces chercheurs pourraient trouver refuge sur le continent européen pour continuer leurs travaux. L' Union européenne dispose d'ailleurs de différents programmes de recherches comme Horizon Europe dont le portefeuille est de 95,5 milliards d'euros pour 2021-2027, ou encore le conseil européen de la recherche. Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde , près de 400 chercheurs militent pour la création d'un fonds européen de 750 millions d'euros par an. Certains pays comme l' Allemagne , les Pays-Bas ou la France ouvrent déjà leurs portes à ces chercheurs américains. Plusieurs grandes écoles renommées françaises l’ont fait, comme l'école Centrale Supélec, l'université PSL ou encore l'université d'Aix-Marseille qui met 15 millions d'euros sur la table pour les accueillir via son programme « Safe Place for Science ». À lire aussi La France se déclare prête à accueillir les chercheurs mécontents des politiques menées par Trump Des retombées économiques importantes La France travaille sur des mesures concrètes pour faire venir des chercheurs américains. D'après le journal Les Echos , le gouvernement pourrait créer un fonds de 100 millions d'euros . L'intérêt économique est fort, car d'après l' OCDE , l'Organisation de coopération et de développement économiques, il y a un effet multiplicateur dans la recherche. Chaque euro qui y est investi attire en moyenne deux à trois euros de retombées économiques. L'enjeu réside dans l’attractivité de l’Europe, car elle n’a pas forcément tous les arguments et les atouts pour faire venir ces cerveaux. Le niveau de financement européen est plus faible qu'aux États-Unis, et le niveau de rémunération en Europe est bien moindre qu’outre-Atlantique. Pensons aussi à la bureaucratie lourde du continent. L'argument n'est donc pas là et peut naturellement dissuader les chercheurs américains. Mais l'Europe a d'autres atouts en revanche, avec un écosystème capable de les accompagner. Car sur le long terme, il faut voir cette arrivée de cerveaux comme un investissement rentable. Des dizaines d'emplois sont créés autour de travaux de recherche qui peuvent générer des innovations, des brevets et donc de la valeur ajoutée sur le long terme. Il peut aussi y avoir un effet boule de neige : les talents attirent les talents, et l’Europe peut ainsi se démarquer sur des domaines essentiels comme l'intelligence artificielle, la cybersécurité, le climat ou la santé. Et ça, les pays européens semblent l'avoir compris à l'heure où l'UE entend réduire sa dépendance aux États-Unis ou à la Chine !…
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1 Pourquoi l'Arctique est un territoire si convoité 3:28
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La Russie organise à partir de mercredi 26 mars le Forum international de l'Arctique. Un évènement pour parler du futur de cette région de 27 millions de kilomètres carrés, à la fois de sa gouvernance et de tout l'enjeu économique qu'il revêt. La carte postale est belle, une étendue de glace à perte de vue. Mais en dessous de cet or blanc, l'Arctique recèle d'immenses gisements de pétrole, de gaz naturel ou encore de minerais rares. D'après l'Institut d'études géologiques des États-Unis (USGS), c'est en moyenne un quart des réserves mondiales d'hydrocarbures restant à découvrir qui s'y trouvent. C'est beaucoup, et les pays voisins de ce continent l'ont bien intégré. D'abord la Russie , en y organisant notamment ce forum de l'Arctique à Mourmansk et en y investissant massivement dans l'extraction offshore. Mais les États-Unis l'ont également compris, d'où le projet du président américain Donald Trump d'acheter le Groenland pour que cette île et ses ressources deviennent américaines. À présent, équipons-nous d’un globe terrestre afin de comprendre ce qu’il se joue au pôle Nord. Si on le fait tourner, on voit que ce sont six nations qui bordent les eaux arctiques : le Canada , les États-Unis, la Russie, l'Islande, la Norvège et le Danemark par le Groenland . Ce sont ainsi ces six États, ainsi que la Suède et la Finlande qui font partie du conseil de l'Arctique. Cette organisation constitue l’enceinte politique de coopération régionale au sujet de ces 27 millions de kilomètres carrés. Ce sont autant d'États qui sont concernés par ce qu'il s'y joue. À lire aussi Canal de Panama, Canada, Groenland: le rêve expansionniste de Donald Trump Nouvelle route maritime Du côté de Moscou, on ne s'en cache pas : la région est l'une de ses priorités. L'Arctique russe représente près de 7 000 kilomètres de côtes, soit toute sa frontière Nord. L'enjeu est primordial, notamment pour le passage de bateaux. Selon l’observatoire Copernicus, l’Arctique européen est la région qui se réchauffe le plus au monde. La fonte des glaces ouvre une autoroute maritime : la route maritime du Nord. Parce que la terre est ronde, reprenons notre globe pour nous faire une idée. À l'Est, en longeant les côtes russes, on arrive au détroit de Bering et aux ports chinois, japonais ou encore sud-coréens : 38 millions de tonnes de marchandises y ont transité l'an dernier. C'est un record, mais c'est dérisoire par rapport au 1,5 milliard de tonnes qui passent par le canal de Suez. Et par l'Ouest, en longeant cette fois les côtes canadiennes, l'Europe a accès à l'Asie sans passer par le canal de Suez. Ces routes sont plus courtes car comme la Terre est ronde, les distances sont réduites aux pôles. C'est donc plus rapide, d'une à deux semaines, et par conséquent moins cher. Par ailleurs, un nouvel acteur y investit beaucoup : la Chine . Le pays pourrait y voir une nouvelle route de la soie, mais polaire. D'autant qu'avec les sanctions occidentales conséquentes à la guerre en Ukraine , Moscou échange beaucoup avec Pékin. La Chine est d'ailleurs le premier acheteur sur le long terme de ressources de l'Arctique russe. Car finalement, au-delà de la question économique, l'Arctique représente un enjeu géopolitique majeur. Et paradoxalement, cette large étendue de glace est en effet l'un des points chauds de tensions internationales.…
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1 Brevets: l’Union européenne toujours dans la course à l’innovation 3:16
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L’Office européen des brevets publie mardi 25 mars son baromètre annuel. Les brevets prouvent l'investissement dans l'innovation, qui en Union européenne semble être dynamique. Les brevets sont des droits de propriété industrielle qui permettent de protéger une invention dans un temps et un territoire donné. Dans notre cas, il s'agit du continent européen. Si une entreprise ou personne met au point une technologie et qu'elle pense être la seule à l'avoir trouvée, elle dépose cette innovation moyennant finance évidemment. Après étude de son dossier, on lui délivre ce brevet, empêchant que toute autre entreprise se déclare détentrice de cette innovation. Après plusieurs années en hausse, la tendance est plutôt stable, puisqu'en 2024, ce sont pratiquement 200 000 demandes de brevets qui ont été déposées à l'OEB, office européen des brevets. Pour la première fois, ce sont les technologies informatiques qui prennent la tête de ce baromètre. Le secteur est porté par l'intelligence artificielle, car ces brevets concernent notamment l'apprentissage automatique et la reconnaissance des formes. Un autre domaine est par ailleurs en forte croissance, celui des batteries électriques, poussées par la transition énergétique. C'est d'ailleurs ce pôle qui enregistre la deuxième plus grande demande de dépôt de brevets. Chacun y trouve son compte Sans surprise, les champions de l’innovation en Union européenne sont des grandes entreprises... mais qui ne sont elles-mêmes pas européennes, paradoxalement. On notera, par exemple, les coréennes Samsung et LG ou la chinoise Huawei. Car pour se protéger sur le sol européen, ces grands groupes qui opèrent dans le monde entier y déposent leurs brevets comme ils le feraient ailleurs, afin de ne pas être doublés. Autre particularité également : les petites et moyennes entreprises recourent à ce système de brevet pour stimuler cette innovation et se protéger. Le succès du brevet unitaire Mais on le précisait, déposer un brevet a un coût non négligeable pour ces structures. Pour faciliter l'opération, un brevet unitaire a été mis en place et il rencontre un grand succès. Plébiscite total pour ce brevet unitaire entré en vigueur en 2023. Si vous le sollicitez, vous ne faites qu'un dossier qui sera valable dans 18 États membres. Plus rapide, moins contraignant et surtout moins cher pour les entreprises : +54 % de déposants entre 2023 et 2024. Cette initiative a d'ailleurs vocation à attirer encore plus en Europe. C'est d'ailleurs l'essentiel : l'Europe continue d'attirer. Grâce au nombre de brevets déposés, on peut comprendre que la tendance semble montrer un vrai dynamisme dans l'innovation européenne. Cela faisait d'ailleurs partie de recommandations des rapports Draghi et Letta, publiés ces derniers mois. À l'heure où l'Europe veut renforcer sa souveraineté, notamment technologique, chaque brevet compte. Car la question est maintenant de savoir si l'innovation va s'amplifier sur le continent et si les politiques publiques européennes vont payer.…
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1 Sénégal: un an après son arrivée au pouvoir, quel bilan économique pour Bassirou Diomaye Faye? 3:18
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Bassirou Diomaye Faye est arrivé à la présidence du Sénégal il y a un an. L’occasion de faire un premier bilan de son action sur l'économie du pays, car quand il est entré en fonction, il avait beaucoup d'ambitions pour réformer le Sénégal. Décryptage. Bassirou Diomaye Faye souhaitait mener une transformation systémique du Sénégal. Ce sont les mots de ses ambitions en menant tout un tas de réformes, dont celle du service public. Car quand il est arrivé à la tête du Sénégal , la croissance était soutenue : aux alentours de 5-6 % par an. Le pays attendait les revenus des investissements réalisés sous son prédécesseur, Macky Sall , et notamment dans le secteur pétrolier et gazier. Mais il a dû aussi compter avec une dégradation des comptes publics et un fort taux de chômage, surtout chez les jeunes, situation couplée à un coût de la vie très élevé. Et justement, très vite, Bassirou Diomaye Faye a joué la carte de la transparence sur le sujet en commandant à la cour des Comptes un audit sur les finances du Sénégal. Dix mois de travail ont été nécessaires avant que les conclusions soient rendues publiques. Et elles sont claires : la dette est plus importante qu'annoncé, autour de 100 % du PIB. Le déficit budgétaire est quant à lui aux alentours de 12 % du PIB. Une transparence non sans conséquences L'agence de notation Moody's a immédiatement dégradé la note du pays à B3, deuxième dégradation pour cette agence en seulement quelques mois. De même pour Standard & Poors. Cela veut dire que si l'État veut emprunter, cela lui coutera plus cher en raison de taux d’intérêt plus élevés sur les marchés. Et puis les investisseurs étrangers, voyant les notes baisser, peuvent être dissuadés de faire des affaires au Sénégal. Mais l’exécutif assure garder le contrôle de la situation et espère renouer très vite avec le FMI qui a suspendu son programme à la suite des résultats de l’audit. Bassirou Diomaye Faye a aussi besoin d’une reprise rapide des décaissements pour appliquer son plan. Le président souhaite que le Sénégal renforce sa souveraineté économique et son indépendance financière. Il entend par là renégocier autant que possible les contrats pétroliers, gaziers et miniers pour que l'État obtienne une plus grande part des revenus. Il envisage une réforme fiscale et a aussi rappelé sa volonté d’abandonner le franc CFA , même si à ce jour aucune mesure n’a été dévoilée. Bassirou Diomaye Faye entend également redonner la priorité à l'agriculture et répondre aux besoins immédiats de sa population. Par exemple, en juin dernier, le gouvernement a annoncé une baisse des prix des denrées alimentaires comme le riz, l’huile, le sucre et le pain. À lire aussi Grand invité Afrique: Ayib Daffé: «La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont les priorités du président Diomaye Faye» Une feuille de route pour les trente prochaines années Toutes ces mesures sont inscrites dans le plan Sénégal 2050. Une stratégie notamment tournée vers l'exploitation des ressources fossiles. Le Sénégal espère atteindre une production de 100 000 barils de pétrole par jour et va aussi profiter d’une partie des revenus du champ gazier GTA partagé avec la Mauritanie . Concrètement, grâce à l’argent du pétrole, il veut diversifier l'économie du pays. Bassirou Diomaye Faye qui souhaite en effet impulser une rupture avec la présidence passée en s'appuyant sur la meilleure valorisation des ressources locales. Transparence et rigueur semblent être ses boussoles. Les promesses sont fortes et ambitieuses, mais les défis restent nombreux et le chef de l'État doit trouver un équilibre entre rassurer les investisseurs étrangers, assainir les comptes publics et mettre fin à la cherté de la vie.…
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1 L'industrie musicale à la fête grâce aux plateformes de streaming 3:17
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L’IFPI, la fédération internationale de l'industrie phonographique a publié les chiffres de l’industrie pour 2024 et ils sont bons. Le secteur poursuit sa croissance pour la dixième année consécutive, porté par les plateformes d'écoute en ligne. Décryptage. Le marché de la musique se porte bien. Il pèse aujourd'hui à peu près 30 milliards de dollars à travers le monde. La tendance est à la hausse. Une progression qui repose essentiellement sur le streaming, puisque ces plateformes d'écoute comme Spotify, Apple Music, YouTube Music ou Deezer représentent plus de deux tiers des revenus du secteur. Le nombre d'abonnés payants à une plateforme de ce type est justement aussi en augmentation. Dans ce rapport de la musique mondiale publié par l'IFPI, on voit cette tendance prendre de l'ampleur. Oui le consommateur paie pour écouter de la musique. Illustration aux États-Unis où les 100 millions d'abonnements au streaming musical payant ont été atteints. Et puis la plateforme Deezer a vu son chiffre d'affaires augmenter en 2024, lui permettant pour la première fois de son histoire d'atteindre son seuil de rentabilité, c'est-à-dire le montant de chiffre d'affaires nécessaire pour que les recettes de l'entreprise soient au moins égales à ses dépenses. Une stratégie payante Plusieurs pistes d’explications à cette dynamique. Déjà, certaines régions du monde, jusqu'ici peu intéressées par ces plateformes, le sont aujourd'hui. Le nombre d'abonnements y a explosé en Afrique , au Moyen-Orient et en Amérique du Sud. Sur ces trois zones, cette croissance est d'environ 22-23%. En comparaison, aux États-Unis, elle n'est que de 2%. Certains des plus grands marchés atteignent donc un point d’adoption relativement élevé, ce qui signifie que la croissance des nouveaux abonnés a été plus lente. Par ailleurs, les stratégies des plateformes portent leurs fruits. Elles se repositionnent petit à petit afin que l'on s'abonne pour écouter de la musique. Avec un simple abonnement, Deezer notamment, propose une expérience client premium, en organisant, par exemple, des jeux concours pour assister aux concerts de vos artistes préférés, voire les rencontrer dans le cadre d'événements chapeautés par la marque, à destination de ses clients évidemment. À lire aussi Les plateformes de streaming à l'assaut de l'intelligence artificielle Le poids de l’intelligence artificielle Il faut aussi souligner le travail des maisons de disques qui jouent un rôle-clé dans le succès des artistes et par extension des plateformes, tendance amplifiée par les réseaux sociaux . Avec un enjeu colossal, ne pas se laisser dépasser par l' intelligence artificielle . Le sujet préoccupe d’ailleurs les plateformes. Sur Deezer, une chanson sur dix mise en ligne par semaine est générée, en partie ou en intégralité par l'IA. Et dans un marché où plus d'un million de titres sont publiés chaque semaine, difficile de surveiller si chaque morceau est issu de la créativité humaine ou pas. Certaines plateformes mettent d'ailleurs en place des barrières pour d'une part limiter ces initiatives et d'autre part, éviter à des robots d'amplifier le nombre d'écoutes de chansons, ce qui implique une rémunération. Les géants du secteur vont donc devoir trouver un équilibre entre prix compétitifs, séduire de nouveaux clients et protéger les artistes !…
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1 France: comment financer les dépenses militaires? 3:11
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Les ministres français de l'Économie et des Armées reçoivent, ce jeudi 20 mars, les investisseurs privés et les industriels de la défense. Objectif de ce rendez-vous : mobiliser des financements pour le secteur, cela alors que l'Union européenne entend se réarmer face à la menace russe. À l’ordre du jour, trouver les financements pour mener à bien ce projet. Décryptage. L'objectif est ambitieux pour la France . Aujourd'hui, les dépenses de la défense tricolore s'élèvent à un peu plus de 2% du PIB, ce qui correspond à environ 50 milliards d'euros. Le président français veut augmenter ce budget pour atteindre d'ici cinq ans les 100 milliards. La grande interrogation réside dans le financement de ce projet. Ces dernières semaines, une multitude de pistes ont été évoquées, plus ou moins prises au sérieux d'ailleurs, et c'est de cela dont il sera question tout à l'heure à Bercy. Les banques sollicitées Il suffit de voir qui est convié à cette réunion pour envisager quelques options qui s’offrent à l’exécutif, puisque ce sont les banques, les assurances ou encore des fonds d'investissements qui prendront part à l'événement. Les banques d'abord, via les livrets d'épargne. Le ministre de l'Économie et des Finances n'exclut pas la possibilité de mobiliser cette épargne privée mais attention, cela ne veut pas dire que l'État pourra obliger à investir dans des livrets qui vont être dirigés vers la défense et vers l'armement. Cela veut juste dire qu'il pourra simplement utiliser l'épargne existante, comme le Livret A. Évidemment le tout avec l'accord des banques. À lire aussi L'Europe peut-elle devenir un géant de l'industrie de défense? Il a aussi été question de la création d'un nouveau livret d'épargne spécifique aux dépenses militaires. Il s’agit là d’un produit bancaire permettant aux citoyens de contribuer directement au financement de l'effort de défense tout en bénéficiant d'avantages fiscaux. À ce stade, ça reste une piste parmi d'autres, mais quoi qu'il en soit, les banques restent en première ligne car ce sont elles qui prêteront de l'argent aux entreprises. La Fédération bancaire française estime que les six plus grandes banques du pays soutiennent déjà le secteur à hauteur de 37 milliards d'euros. Un choix politique Il y a aussi les assurances vie qui peuvent permettre de trouver des fonds. Et ce n'est pas négligeable. Les assureurs en France disposent via les contrats d'assurance vie, de plus de 2 000 milliards d'euros placés principalement dans des obligations d'État et d'entreprises. Si le secteur de la défense n'a pas forcément les faveurs des assureurs, plus attentifs ces dernières années aux critères environnementaux notamment, leur regard sur le militaire est en train de changer, voyant que le sujet devient de plus en plus stratégique. À lire aussi L'Europe se réarme, le secteur de la défense se frotte les mains Et puis on peut aussi penser à des financements 100% publics. L' Allemagne a fait ce choix et a trouvé une solution pour financer ses dépenses militaires en s'endettant. Mais s'endetter coûte cher et la France n'a plus les moyens, elle-même déjà très endettée. D'autant qu' Emmanuel Macron le promet, l'augmentation du budget militaire n'impliquera pas de hausse d'impôts. L'équilibre est donc très précaire. Faudra-t-il créer un nouvel impôt ? Faire des économies ? S'endetter ? Des enjeux financiers et économiques avec des conséquences sociales. Le financement de la défense française est plus que jamais une affaire de choix politique !…
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1 Face aux guerres commerciales, le retour des investisseurs au Nigeria 3:20
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Le Nigeria était encore il y a quelques années la première économie africaine, reléguée, si on peut dire, aujourd'hui à la troisième place. Mais depuis le début de l'année, les investisseurs étrangers reviennent sur les marchés nigérians. Décryptage. Si le Nigeria a perdu sa place de leader africain en termes de création de richesse, le pays a de nombreux atouts qu'il convient de rappeler. Avec plus de 220 millions d'habitants, c'est le pays le plus peuplé du continent. Des secteurs clés font vivre son économie comme les ressources naturelles abondantes, notamment le pétrole ou le gaz, mais aussi les télécoms, la finance ou la tech qui y sont en pleine expansion. Mais si elle est insuffisante pour faire décoller le pays, la croissance y est positive. Le fonds monétaire international l'envisage d'ailleurs aux alentours de 3% pour 2025 . Difficultés économiques et sociales Pourtant, le Nigeria traverse une période compliquée. De nombreuses manifestations se sont déroulées durant l’été 2024 pour dénoncer la vie chère et la mauvaise gouvernance du pays. Le symbole de cette situation c'est le niveau de l'inflation, 34,8% en décembre dernier. Elle a amorcé sa décrue depuis le début 2025, s'établissant aujourd'hui à 23%. Certes, c'est beaucoup mais c'est tout de même moins élevé que ces derniers mois. À lire aussi Grand reportage: le Nigeria face à la crise économique Car depuis deux ans, avec l'arrivée au pouvoir de Bola Tinubu , l'exécutif a mené d'importantes réformes économiques. Après l'arrêt des subventions sur le carburant, il a entamé ces derniers mois la refonte du système fiscal du Nigeria avec pour objectif d'accroître les recettes de l'État. Des réformes qui ont pour certaines pesé sur le pouvoir d'achat de la population, mais dont le but est d'assainir les finances publiques et de faire revenir les investisseurs qui boudaient le pays. Donald Trump et le naira La stratégie du président nigérian a l’air de fonctionner, grâce à Donald Trump et à la monnaie nationale, le naira. Alors si les deux n'ont aucun rapport, ils concourent à ce retour des investisseurs. Le président américain dans un premier temps en raison de la guerre commerciale qu'il mène tous azimuts. Les investisseurs, toute proportion gardée, qui boudent les marchés américains retrouvent un intérêt dans le Nigeria étant donné qu'il n'est pas dans le viseur de Donald Trump. La force du pays c'est qu'il est d'ailleurs moins arrimé à l'économie américaine que d'autres économies émergentes. Concrètement, les investisseurs cherchent des endroits où ils peuvent faire des affaires, sans être concernés par les mesures de Washington. Concernant le naira, c'est l'une des devises les plus performantes depuis l'élection présidentielle américaine. Le naira nigérian reprend des couleurs par rapport au dollar, ce qui rassure les investisseurs. Précisons tout de même qu'il a subi dévaluation sur dévaluation ces dernières années. Maintenant qu'il est stabilisé, le pays redevient attractif pour les investisseurs. Et c'est important pour les autorités. Ces derniers mois, bon nombre d'entreprises internationales ont tout simplement quitté le Nigeria. Des départs en cascade qui ont évidemment mis en difficulté l'économie nationale mais ont surtout envoyé un mauvais signal. La tendance semble changer et la confiance est de retour, ce qui en économie est essentiel pour faire des affaires. Reste à voir si cela va durer !…
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1 La France affine sa politique autour de l'énergie nucléaire 3:21
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Le président français, Emmanuel Macron a réuni un Conseil de politique nucléaire afin d'envisager et surtout de préparer les années à venir à ce sujet. Car cet enjeu stratégique est aussi financier. Décryptage. C’est un marché qui pèse lourd même si c'est vrai qu'il est très difficile d'estimer un montant. Mais en tout état de cause, le marché français du nucléaire est estimé à plusieurs dizaines de milliards d'euros par an. Juste un indicateur pour vous faire une idée, l'an passé, EDF, qui produit et qui fournit l'électricité en France a dépensé à peu près cinq milliards d'euros uniquement pour la maintenance et l'exploitation de ses 18 centrales nucléaires dans le pays. Ce n'est qu'un indicateur mais il permet de comprendre l'importance de ce secteur qui est en mutation. Regarder vers l’avenir D'un côté, le parc nucléaire tricolore vieillit, les premiers réacteurs ont aujourd'hui plus de quarante ans. L'idée est donc de prolonger leur durée de vie, ce qui nécessite des mises à niveau coûteuses, environ 50 milliards d’euros d’ici 2030 selon EDF. Et puis de l'autre côté, des réacteurs nouvelles générations sont développés et mis en service, les EPR. La première version de ces réacteurs, à Flamanville, dans le nord-ouest de la France, a été connecté au réseau électrique à la fin de l'année dernière. Mais ce projet a rencontré bon nombre de soucis, douze ans de retard sur les travaux et surtout, ça a coûté sept fois plus que l'estimation prévue en 2006 avant le début du chantier. Des coûts très élevés Construire des installations nucléaires coûte cher comme on vient de le démontrer. Et ce sujet était d'ailleurs à l'ordre du jour hier, de la réunion présidée par le chef de l'État. Car une nouvelle version des EPR est à l'étude, les EPR 2. Emmanuel Macron vise une première mise en service d'ici 2038 au lieu de 2035. Un retard sur l'agenda en raison du prix de construction de telles structures. Parce que comme pour les EPR première génération, la facture s'envole. En 2022, le coût du programme était initialement évalué à 51,7 milliards d'euros. Il l'est à 67,4 milliards d'euros aujourd'hui. Cette facture pourrait atteindre les 100 milliards si on compte les frais financiers, soit le double de l'estimation initiale. Où trouver l’argent? On le rappelle, la France est limitée dans son déficit public qui est déjà au-dessus de 6% de son PIB donc difficile de trouver des fonds et EDF est fortement endettée, près de 65 milliards d’euros en 2023. Et on l'a dit le groupe doit mobiliser d’importants financements pour moderniser le parc existant. Il y a donc un enjeu important pour la France, mais aussi pour l'Europe, cela parce que le retour en grâce de l'atome est un investissement qui a un coût. Un coût qui permet de produire une électricité décarbonée, plutôt bon marché et surtout disponible à tout moment. Ces capacités de production permettent à la France d'exporter de l'électricité vers ses voisins européens. Et cette souveraineté européenne par l'indépendance énergétique de la France, ça compte, à l'heure où les tensions géopolitiques sont de plus en plus exacerbées !…
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1 La Chine, grande gagnante des mesures de Donald Trump? 3:33
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La Chine est dans le viseur de Donald Trump. Le président américain a imposé 20 % de droits de douane sur tout produit chinois importé sur le sol américain. Son ambition, c'est de mettre en difficulté l'économie chinoise tout en relançant la production aux États-Unis. Mais paradoxalement, Pékin pourrait sortir gagnante de cette guerre commerciale. Décryptage. L’idée fait son chemin: Pékin peut tirer profit des lourdes sanctions américaines dont elle fait l’objet. Plusieurs analystes et observateurs l'affirment, à l'image il y a quelques jours de la cheffe de la diplomatie européenne. Dans une interview accordée à Bloomberg, Kaja Kallas explique que la Chine a tout à gagner des guerres commerciales menées par Washington. On le rappelle, pour le moment, les États-Unis imposent les produits chinois à hauteur de 20 %. Car les Américains importent beaucoup plus qu'ils n'exportent vers la Chine ! En 2024, cet excédent commercial était d'environ 300 milliards de dollars. Ce qui agace Donald Trump ! La riposte de Pékin Pékin n’a pas attendu pour répondre aux mesures du président américain, en imposant des taxes de 10 à 15 % sur les produits agricoles américains, notamment le soja, le maïs, le blé ou le bœuf. Cette stratégie cible directement la base électorale de Trump, principalement située dans les États agricoles. Et puis les autorités chinoises ont aussi adopté des mesures plus strictes sur les entreprises américaines qui opèrent en Chine, stratégie qui réduit ainsi les exportations américaines vers leur marché. Pékin a donc riposté, mais tout de même avec une certaine prudence et en frappant de manière précise car, difficile de ne pas l'évoquer, l'économie chinoise traverse une zone de turbulences. Le pays est très dépendant des exportations d'autant que sa consommation interne est faible. Il faut donc trouver un équilibre et laisser la porte ouverte à de possibles négociations entre les deux pays. À lire aussi La Chine sur une ligne de crête face à la politique douanière de Donald Trump Une nouvelle stratégie Mais la Chine peut tirer profit de cette situation qui de prime abord n'a pas l'air bonne. Déjà, de nombreuses entreprises chinoises ont déplacé ou déplacent leur production vers des pays qui ne sont pas concernés par les sanctions américaines comme le Cambodge , le Vietnam ou le Maroc pour contourner les droits de douane appliqués par les États-Unis. Et puis surtout, Pékin est en train de sortir de sa dépendance américaine. La Chine a tout simplement développé de nouveaux marchés comme en Amérique du Sud, au Moyen-Orient ou en Afrique . En diversifiant ses partenaires commerciaux, on prend moins de risques quand le principal vous tourne le dos. L’Union européenne, objet des convoitises L’Union européenne pourrait être l’alliée idéale de Pékin, d’autant qu’elle est la cible de menaces et de sanctions très lourdes par Donald Trump. En torpillant les accords avec les Européens, le président américain les pousse irrémédiablement à trouver d'autres partenaires. La Chine fait figure de candidate puisqu'on le disait, elle aussi se cherche des nouvelles alliances. L'Union européenne qui par la force des choses est poussée dans les bras de Pékin. À lire aussi La Chine se prépare à la politique économique de Donald Trump Cette solution, Pékin envisage sérieusement. Le mois dernier, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a affirmé que la Chine attachait "une grande importance à sa relation avec l'UE en la considérant comme un partenaire stratégique global”. Le message est clair et tout sauf innocent. Car finalement, sur le long terme, Donald Trump pourrait bien être l'ouvrier d'une hégémonie chinoise, et pas seulement économique !…
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1 Comment l'Union européenne compte éviter les pénuries de médicaments? 3:18
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C’est un marché qui pèse lourd: celui des médicaments, 60 milliards d’euros. Il en a été question cette semaine à la Commission européenne puisque l'exécutif européen a présenté son plan pour réduire sa dépendance aux médicaments asiatiques. Car les chiffres le prouvent, les États membres de l'UE importent beaucoup. Décryptage. Tenez-vous bien, les principes actifs de huit antibiotiques sur dix consommés en Europe sont produits en Asie ! Soit en Chine , soit en Inde . Sur les dix dernières années, ces deux pays sont tout simplement devenus des références en termes de production de principes actifs. Petit rappel, les principes actifs, ce sont ces molécules qui sont le cœur des médicaments et qui permettent de nous soigner. D'après le cabinet Advancy, aujourd'hui, à l'échelle mondiale, l'Inde et la Chine produisent la moitié de ces principes actifs mondiaux. L'Europe à elle seule 30 %. Il y a dix ans, elle était leader au niveau de l'Inde et de la Chine. Le continent et son industrie sont donc en effet en décrochage. À lire aussi Les pénuries de médicaments, la faute à l’industrie? Course aux produits les moins chers Produire sur le sol européen ces principes actifs pharmaceutiques coûte beaucoup plus cher que dans les pays asiatiques. Résultat, d'année en année, les industriels ont sous-traité leur production ou l'ont directement externalisée. Et puis toujours concernant les coûts, la fin de brevets limitant la production a permis à des industriels de lancer la leur. On appelle ça les médicaments génériques. En produisant ailleurs qu'en Europe, ces médicaments sont bon marché. Et dans la course effrénée à l'accès à des médicaments les moins chers possibles, car la santé a un coût, les États ont privilégié les génériques. Ces mêmes États qui s'inquiètent paradoxalement de leur dépendance aux pays asiatiques. C'est le serpent qui se mord la queue. Car, il faut le préciser, ce sont bien les États qui gèrent les commandes de médicaments. Si les entreprises pharmaceutiques sont chargées de garantir un approvisionnement suffisant, ce sont les États qui supervisent la distribution au sein même de leur territoire. Et si pénurie il y a, elles sont gérées au niveau national ! À lire aussi pénuries de médicaments: des millions d'euros d'amendes pour les laboratoires pharmaceutiques Penser à l’échelle européenne Cette dépendance aux pays asiatiques n'est pas sans risques, car l'enjeu est stratégique dans un contexte de tensions géopolitiques de plus en plus fortes. Si demain, la Chine et l'UE ne s'entendent pas, c'est la chaîne d'approvisionnement du médicament européen qui en subira les conséquences notamment. Car sans médicaments, pas d'interventions chirurgicales, même bénignes ou de traitements. Et puis de l'autre côté de l'Atlantique, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche qui menace d'augmenter les droits de douane sur les importations pharmaceutiques européennes, inquiète. Mais l’UE a des propositions. Cinq ans après la pandémie de Covid-19 qui a notamment mis en lumière ses difficultés, place à l'action. Bruxelles propose par exemple l'achat groupé de médicaments européens entre États afin de faire baisser les prix d'achat, voire de créer un marché unique du médicament. La Commission incite aussi à relocaliser la production sur le continent en échange de subventions avec des fonds européens pour construire des usines de médicaments critiques. En tout cas, il y a urgence, c'est le commissaire européen à la Santé qui le dit. La situation que l'on vient d'évoquer « met en danger la santé des Européens ». Voilà pour la prescription, reste maintenant à voir quel traitement choisira le patient Europe ! À lire aussi Le plan de l'Union européenne face aux pénuries de médicaments…
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