Angèle Rawiri : Vivre son époque entre l’être et le paraître ou l’effet papillon. L'assomption de la différence.

Brice Levy's Podcast

Dans le monde d’aujourd’hui, il est difficile de vivre le contentement. Tôt on est pris dans l’envie. L’envie est un désir malsain, dans lequel il y a quelque chose de mal, qui inspire à faire comme l’autre mais surtout à souhaiter le mal contre lui… L’envie est le besoin de réussir pour exposer à l’autre le fruit de sa réussite, la haine qui habite quelqu’un, la douleur qu’il éprouve face au succès de l’autre. L’envie pousse à être comme l’autre qui réussit afin de satisfaire la douleur en soi et d’exposer les fruits de sa réussite. Ce n’est donc pas une pulsion personnelle vers un bonheur personnel. Mais le fruit d’une lutte sourde entre soi et l’autre. Où le moi reste malheureux tant qu’il n’est pas devenu comme l’autre. L’envie est l’insupportabilité de la réussite de l’autre face à l’échec de soi. Aussi devenir comme l’autre, plus que lui de sorte à susciter l’admiration et surtout en soi une joie malsaine. Une sorte du plaisir du malheur de l’autre. La réussite de l'autre est insupportable. Aussi doit-on trouver un moyen d’assombrir sa lumière. On veut réussir non pas parce qu’on a un projet de vie, un besoin de développement personnel, visant à se mettre à l’abri et avec soi tous ceux qui sont liés à soi. On veut réussir juste pour étaler les biens et les honneurs qui vont avec et indirectement faire mal à l’autre. Le narguer. Réussir juste parce que imiter.