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JO 2024: Wassim Abou Sal, premier boxeur palestinien aux JO malgré les difficultés liées à l'occupation israélienne

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À 20 ans, Wassim Abou Sal est le premier boxeur palestinien à aller aux Jeux olympiques. Il combattra dans la catégorie des poids plume, dans l'espoir assumé de « décrocher l’or ». Mais son parcours est semé d’embûches : il vit en territoire occupé, en Cisjordanie. Son entraîneur est de Gaza et les restrictions de déplacement imposées aux Palestiniens par Israël rendent sa préparation très compliquée.

De notre envoyé spécial à Ramallah,

Sur un ring de boxe, Wassim Abou Sal assène des coups secs, ses appuis sont dynamiques et toniques. Pourtant, il n'était pas prédestiné à devenir un champion de boxe. « Petit, je détestais la boxe. Je préférais le foot. C’est mon père qui m’a obligé à devenir boxeur », confie Wassim Abou Sal, ou « Wassimov » pour les intimes. Deux compétitions à l’étranger lui font changer d’avis : « J’ai gagné deux médailles d’or lors de championnats au Danemark et au Portugal. J’avais 13-14 ans et là, je me suis dit : mon objectif, ce seront les JO. »

Plus facile à dire qu’à faire. Il faut s’entraîner dur. Mais en Palestine occupée, rien n’est simple : « Je pèse 57 kg. Pour progresser, il faut que je m'entraîne régulièrement en affrontant des adversaires de ma catégorie. Mais pour ça, il faut pouvoir aller à Jérusalem, à Jénine ou à Gaza. » Sauf que dans les territoires occupés, le boxeur ne peut se déplacer librement : « À cause des checkpoints et des restrictions israéliennes, c'est difficile, voire impossible de se déplacer. Je suis allé une fois dans ma vie à Jérusalem, j’étais enfant. »

À lire aussiIsraël saisit plus de 1200 hectares de terres en Cisjordanie occupée, un record depuis 30 ans

« Je suis un sportif, mais je défends aussi une cause politique »

Les entraînements se déroulent exclusivement dans sa ville, Ramallah. Son club s’appelle El Barrio : une salle à l’ancienne, des murs décrépits, des sacs de frappe hors d’âge. Et un entraînement supervisé à distance, en appel vidéo, par son coach, Ahmed Harara : « Je suis de Gaza, et Israël interdit aux Gazaouis d’entrer en Cisjordanie. Sauf en cas de raison impérieuse, comme des soins. En ce moment, je suis en Égypte et j’espère obtenir un visa pour retrouver Wassim en France. Cette situation est ubuesque. » Philosophe, il poursuit : « Mais en tant que Palestiniens, on est condamnés à subir ces difficultés. Alors, je préfère me dire que cette situation renforce la volonté et la détermination de Wassim, pour qu’il décroche un titre olympique. »

Premier combat : Paris, le 28 juillet ; pour Wassim Abou Sal, il s'agit de beaucoup plus qu'un simple match de boxe : « Autour de moi, certains me disent : tu t’es qualifié aux JO, c’est déjà une belle prouesse. Mais moi, je veux plus que ça. Je ne vais pas à Paris juste pour participer à une compétition. J’y vais pour la médaille. » Le boxeur rappelle la situation dans son pays : « Je suis un sportif, mais je défends aussi une cause politique. Je suis le porte-étendard de la Palestine. On vit sous occupation et on veut notre liberté. Et on arrachera notre indépendance. »

À lire aussiIsraël/Palestine: «La guerre à Gaza est un deuxième traumatisme, qui s'ajoute à celui de la Nakba»

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De notre envoyé spécial à Ramallah,

Sur un ring de boxe, Wassim Abou Sal assène des coups secs, ses appuis sont dynamiques et toniques. Pourtant, il n'était pas prédestiné à devenir un champion de boxe. « Petit, je détestais la boxe. Je préférais le foot. C’est mon père qui m’a obligé à devenir boxeur », confie Wassim Abou Sal, ou « Wassimov » pour les intimes. Deux compétitions à l’étranger lui font changer d’avis : « J’ai gagné deux médailles d’or lors de championnats au Danemark et au Portugal. J’avais 13-14 ans et là, je me suis dit : mon objectif, ce seront les JO. »

Plus facile à dire qu’à faire. Il faut s’entraîner dur. Mais en Palestine occupée, rien n’est simple : « Je pèse 57 kg. Pour progresser, il faut que je m'entraîne régulièrement en affrontant des adversaires de ma catégorie. Mais pour ça, il faut pouvoir aller à Jérusalem, à Jénine ou à Gaza. » Sauf que dans les territoires occupés, le boxeur ne peut se déplacer librement : « À cause des checkpoints et des restrictions israéliennes, c'est difficile, voire impossible de se déplacer. Je suis allé une fois dans ma vie à Jérusalem, j’étais enfant. »

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« Je suis un sportif, mais je défends aussi une cause politique »

Les entraînements se déroulent exclusivement dans sa ville, Ramallah. Son club s’appelle El Barrio : une salle à l’ancienne, des murs décrépits, des sacs de frappe hors d’âge. Et un entraînement supervisé à distance, en appel vidéo, par son coach, Ahmed Harara : « Je suis de Gaza, et Israël interdit aux Gazaouis d’entrer en Cisjordanie. Sauf en cas de raison impérieuse, comme des soins. En ce moment, je suis en Égypte et j’espère obtenir un visa pour retrouver Wassim en France. Cette situation est ubuesque. » Philosophe, il poursuit : « Mais en tant que Palestiniens, on est condamnés à subir ces difficultés. Alors, je préfère me dire que cette situation renforce la volonté et la détermination de Wassim, pour qu’il décroche un titre olympique. »

Premier combat : Paris, le 28 juillet ; pour Wassim Abou Sal, il s'agit de beaucoup plus qu'un simple match de boxe : « Autour de moi, certains me disent : tu t’es qualifié aux JO, c’est déjà une belle prouesse. Mais moi, je veux plus que ça. Je ne vais pas à Paris juste pour participer à une compétition. J’y vais pour la médaille. » Le boxeur rappelle la situation dans son pays : « Je suis un sportif, mais je défends aussi une cause politique. Je suis le porte-étendard de la Palestine. On vit sous occupation et on veut notre liberté. Et on arrachera notre indépendance. »

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