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À la Une: le recentrage politique en Afrique du Sud

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« Une nouvelle page de la démocratie sud-africaine s’est écrite, relève Le Monde Afrique. Si Cyril Ramaphosa, le président sortant, a été réélu par l’Assemblée nationale pour un deuxième mandat, tout le reste est appelé à changer. Alors qu’elle régnait en maître sur la politique sud-africaine depuis la fin de l’apartheid, l’ANC, contrainte de former une coalition pour conserver le pouvoir, a finalement signé un accord avec son principal adversaire, l’Alliance démocratique, pour diriger le pays ensemble au sein d’un “gouvernement d’union nationale“. »

Pour sa part, l’ancien président Jacob Zuma, désormais à la tête du parti d’opposition MK, conteste la validité de ce gouvernement… « C’est une alliance contre-nature dirigée par les blancs entre l’Alliance démocratique et l’ANC de Ramaphosa, affirme-t-il. Des propos relayés notamment par The Citizen. « Cette alliance est parrainée par les grandes entreprises et profite aux marchés et non à la population, déclare-t-il encore. Ce n’est rien d’autre que le retour de l’apartheid et du colonialisme. Il faut l’écraser. »

Un feu qui couve ?

Du coup, WakatSéra au Burkina n’est guère optimiste… « Le parlement risque de se transformer en volcan où le feu va couver en permanence, ou en arène où les gladiateurs ne se priveront d’aucun coup. Et c’est toute l’Afrique du sud, déjà confrontée à une forte criminalité, qui est, actuellement, hantée par la phobie des heures sombres des affrontements qui ont émaillé la période où la ségrégation raciale battait son plein. En tout cas, soupire encore WakatSéra, entre les affaires de corruption et les affrontements entre anciens camarades de parti, les héritiers de Nelson Mandela continuent de vendanger les acquis de la lutte contre l’apartheid et surtout les efforts de rassembleur du père de la Nation arc-en-ciel. »

Un semblant de stabilité ?

A contrario, dans son éditorial, le Mail & Guardian à Johannesburg estime que cette nouvelle alliance « apporte un semblant de stabilité à ce moment incertain de notre histoire. Un gouvernement d’unité nationale est politiquement opportun (…). L’ANC conserve la main sur le pouvoir, l’opposition devient un acteur du gouvernement sans s’engager idéologiquement dans une coalition et tout le monde se félicite que Jacob Zuma ait été tenu à distance. »

Toutefois, tempère le Mail & Guardian, « c’est là que s'arrêtent les louanges. Nous espérons que le nouveau gouvernement fonctionnera. Ramaphosa a promis qu’une liste de principes favoriserait “la construction d’une nation unie, démocratique, non raciale, non-sexiste et prospère“. Nous avons été trop de fois déçus pour prendre ces mots au pied de la lettre ou pour considérer comme acquise la maturité observée ces derniers jours. Nous implorons, conclut le site sud-africain, les nouveaux représentants du peuple de faire de nous des croyants. »

Une meilleure gouvernance ?

Le site d’information IOL insiste pour sa part sur le besoin d’une gouvernance éthique en Afrique du Sud. « L’un des problèmes les plus flagrants mis en évidence par les récentes élections est la corruption profondément enracinée qui continue de plomber la politique sud-africaine. (…) La frustration de l’électorat face aux pratiques de corruption et aux promesses non tenues en dit long sur le besoin crucial d’intégrité et de responsabilité de nos dirigeants. »

Et IOL de s’interroger : « l’Afrique du Sud peut-elle tirer les leçons de ses propres erreurs ? Pouvons-nous cultiver une gouvernance qui serve véritablement le peuple, en favorisant un paysage politique où la démocratie prospère, où nos dirigeants affrontent adroitement et équitablement des questions socio-économiques complexes et où les aspirations collectives de la société se réalisent ? »

Un gouvernement unitaire ?

En tout cas, les sud-africains attendent leur nouveau gouvernement…

« Il sera constitué, précise Le Monde Afrique, en fonction du nombre de sièges que possèdent les différents partis signataires à l’Assemblée. À défaut de consensus, les décisions devront être prises avec l’accord de formations représentant au moins 60 % des sièges. En l’état actuel, cela signifie qu’aucune décision ne pourra être prise sans le feu vert de l’ANC ou de l’Alliance démocratique. Faute d’entente entre ces deux partis, un mécanisme de résolution des conflits dont les détails restent à définir devra prendre le relais. » Enfin, pointe encore Le Monde Afrique, « le pays devra (donc) composer avec une nouvelle opposition cristallisée autour du parti de Jacob Zuma, devenu la troisième force politique du pays quelques mois à peine après sa création. »

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Pour sa part, l’ancien président Jacob Zuma, désormais à la tête du parti d’opposition MK, conteste la validité de ce gouvernement… « C’est une alliance contre-nature dirigée par les blancs entre l’Alliance démocratique et l’ANC de Ramaphosa, affirme-t-il. Des propos relayés notamment par The Citizen. « Cette alliance est parrainée par les grandes entreprises et profite aux marchés et non à la population, déclare-t-il encore. Ce n’est rien d’autre que le retour de l’apartheid et du colonialisme. Il faut l’écraser. »

Un feu qui couve ?

Du coup, WakatSéra au Burkina n’est guère optimiste… « Le parlement risque de se transformer en volcan où le feu va couver en permanence, ou en arène où les gladiateurs ne se priveront d’aucun coup. Et c’est toute l’Afrique du sud, déjà confrontée à une forte criminalité, qui est, actuellement, hantée par la phobie des heures sombres des affrontements qui ont émaillé la période où la ségrégation raciale battait son plein. En tout cas, soupire encore WakatSéra, entre les affaires de corruption et les affrontements entre anciens camarades de parti, les héritiers de Nelson Mandela continuent de vendanger les acquis de la lutte contre l’apartheid et surtout les efforts de rassembleur du père de la Nation arc-en-ciel. »

Un semblant de stabilité ?

A contrario, dans son éditorial, le Mail & Guardian à Johannesburg estime que cette nouvelle alliance « apporte un semblant de stabilité à ce moment incertain de notre histoire. Un gouvernement d’unité nationale est politiquement opportun (…). L’ANC conserve la main sur le pouvoir, l’opposition devient un acteur du gouvernement sans s’engager idéologiquement dans une coalition et tout le monde se félicite que Jacob Zuma ait été tenu à distance. »

Toutefois, tempère le Mail & Guardian, « c’est là que s'arrêtent les louanges. Nous espérons que le nouveau gouvernement fonctionnera. Ramaphosa a promis qu’une liste de principes favoriserait “la construction d’une nation unie, démocratique, non raciale, non-sexiste et prospère“. Nous avons été trop de fois déçus pour prendre ces mots au pied de la lettre ou pour considérer comme acquise la maturité observée ces derniers jours. Nous implorons, conclut le site sud-africain, les nouveaux représentants du peuple de faire de nous des croyants. »

Une meilleure gouvernance ?

Le site d’information IOL insiste pour sa part sur le besoin d’une gouvernance éthique en Afrique du Sud. « L’un des problèmes les plus flagrants mis en évidence par les récentes élections est la corruption profondément enracinée qui continue de plomber la politique sud-africaine. (…) La frustration de l’électorat face aux pratiques de corruption et aux promesses non tenues en dit long sur le besoin crucial d’intégrité et de responsabilité de nos dirigeants. »

Et IOL de s’interroger : « l’Afrique du Sud peut-elle tirer les leçons de ses propres erreurs ? Pouvons-nous cultiver une gouvernance qui serve véritablement le peuple, en favorisant un paysage politique où la démocratie prospère, où nos dirigeants affrontent adroitement et équitablement des questions socio-économiques complexes et où les aspirations collectives de la société se réalisent ? »

Un gouvernement unitaire ?

En tout cas, les sud-africains attendent leur nouveau gouvernement…

« Il sera constitué, précise Le Monde Afrique, en fonction du nombre de sièges que possèdent les différents partis signataires à l’Assemblée. À défaut de consensus, les décisions devront être prises avec l’accord de formations représentant au moins 60 % des sièges. En l’état actuel, cela signifie qu’aucune décision ne pourra être prise sans le feu vert de l’ANC ou de l’Alliance démocratique. Faute d’entente entre ces deux partis, un mécanisme de résolution des conflits dont les détails restent à définir devra prendre le relais. » Enfin, pointe encore Le Monde Afrique, « le pays devra (donc) composer avec une nouvelle opposition cristallisée autour du parti de Jacob Zuma, devenu la troisième force politique du pays quelques mois à peine après sa création. »

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