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À la Une: Moscou-Pyongyang, l’axe anti-occidental

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« Une alliance dangereuse », commente le Guardian à Londres. Poutine et Kim : « un drôle de couple. L’un est souriant et potelé. L’autre a les lèvres fines et l’air renfrogné. Tous deux sont des dictateurs, sinistres, brutaux et irresponsables à leur manière, pointe le quotidien britannique. Tous deux se sont donné pour mission de renverser l’ordre mondial d’après 45, défiant les États-Unis, leur principale cible. Et tous deux sont sanctionnés, ostracisés et craints par les pays occidentaux. (…) Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un – le gros – et le Russe Vladimir Poutine – le maigre – ont un objectif commun, pointe encore le Guardian : consolider leur place dans une alliance anti-occidentale et anti-démocratique, représentant ostensiblement un "nouvel ordre mondial", s’étendant de la Chine à l’Iran. »

Des munitions contre une assistance nucléaire…

« Vladimir Poutine en Corée du Nord, un dangereux boutefeu », s’alarme également La Croix à Paris. « Reçu avec faste hier à Pyongyang, Vladimir Poutine permet à la Corée du Nord de sortir de son isolement. Il a brisé le consensus international qui visait à sanctionner ce pays à cause de son programme d’armement nucléaire. Pour gagner la guerre en Ukraine, le président russe se montre prêt à tout. »

Précisément, relève le Times à Londres, la Russie va aider la Corée du Nord à développer encore plus son arsenal nucléaire… « L’aide apportée par Moscou à Pyongyang pour perfectionner son programme de missiles balistiques lancés depuis des sous-marins est particulièrement effrayante, soupire le quotidien britannique, car elle permettrait à Kim de lancer des attaques surprises avec des ogives conventionnelles ou nucléaires ainsi qu’une "capacité de seconde frappe" – la capacité de riposter après une attaque nucléaire. »

Et on revient à La Croix qui explicite la contrepartie : « Moscou a besoin des gigantesques stocks d’armement constitués par la dynastie paranoïaque de Corée du Nord. Ainsi que des drones livrés par l’Iran, autre pays visé par des sanctions à cause de son programme nucléaire. Enfermé dans sa logique belliciste, Vladimir Poutine se drape dans un discours anti-impérialiste. En fait, conclut La Croix, il affaiblit, consciemment, des fondements qui garantissaient une certaine stabilité du monde. »

Vers une escalade des tensions ?

Résultat, relève Le Devoir à Québec, « cet axe quadripartite émergeant entre la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l’Iran a désormais tout le potentiel d’une bombe à fragmentation… Une bombe qui risque de faire passer la guerre en Ukraine d’un conflit local à une confrontation plus large contre le bloc occidental, créant ainsi un cercle vicieux d’escalade des tensions déjà en cours en Asie et au Moyen-Orient et menaçant même d’en faire apparaître de nouvelles ailleurs. (…) Contrairement à la guerre froide, où le bloc communiste était lié par une idéologie contre l’Occident, ce que nous voyons aujourd’hui ressemble davantage à un "mariage de convenance" entre des nations disparates, pointe encore Le Devoir. Ce qui motive ces accords n’est pas seulement la commodité, mais aussi le désespoir. Et le désespoir peut conduire à des situations dangereuses. »

Un troisième front de guerre ?

Justement, s’interroge le Corriere Della Serra à Rome : « Et si le troisième front de guerre, après l’Ukraine et Gaza, était ouvert par la Corée du Nord ? (…) Le nouveau pacte de défense bilatéral signé entre Moscou et Pyongyang ramène le calendrier géopolitique mondial à la période la plus sombre de la guerre froide. (…) Poutine se porte désormais garant de la sécurité nord-coréenne… comme si celle-ci était réellement en danger. (…) Affirmer que la Corée du Nord doit défendre sa souveraineté, s’insurge le quotidien italien, est le même type de mensonge que le dirigeant russe utilise lorsqu’il justifie à sa manière l’agression de l’Ukraine : à savoir la nécessité de "dénazifier Kiev", ou les mauvaises intentions de l’Otan contre la sécurité russe. C’est l’inversion des rôles, la transformation de l’agresseur en victime, la manipulation effrontée de l’histoire et du langage. »

Bref, conclut le Corriere Della Serra, il faut « garder à l’esprit qu’une troisième guerre est possible et que l’Extrême-Orient est tout sauf stable et pacifique. Encore moins après la visite de Poutine en Corée du Nord. »

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Des munitions contre une assistance nucléaire…

« Vladimir Poutine en Corée du Nord, un dangereux boutefeu », s’alarme également La Croix à Paris. « Reçu avec faste hier à Pyongyang, Vladimir Poutine permet à la Corée du Nord de sortir de son isolement. Il a brisé le consensus international qui visait à sanctionner ce pays à cause de son programme d’armement nucléaire. Pour gagner la guerre en Ukraine, le président russe se montre prêt à tout. »

Précisément, relève le Times à Londres, la Russie va aider la Corée du Nord à développer encore plus son arsenal nucléaire… « L’aide apportée par Moscou à Pyongyang pour perfectionner son programme de missiles balistiques lancés depuis des sous-marins est particulièrement effrayante, soupire le quotidien britannique, car elle permettrait à Kim de lancer des attaques surprises avec des ogives conventionnelles ou nucléaires ainsi qu’une "capacité de seconde frappe" – la capacité de riposter après une attaque nucléaire. »

Et on revient à La Croix qui explicite la contrepartie : « Moscou a besoin des gigantesques stocks d’armement constitués par la dynastie paranoïaque de Corée du Nord. Ainsi que des drones livrés par l’Iran, autre pays visé par des sanctions à cause de son programme nucléaire. Enfermé dans sa logique belliciste, Vladimir Poutine se drape dans un discours anti-impérialiste. En fait, conclut La Croix, il affaiblit, consciemment, des fondements qui garantissaient une certaine stabilité du monde. »

Vers une escalade des tensions ?

Résultat, relève Le Devoir à Québec, « cet axe quadripartite émergeant entre la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l’Iran a désormais tout le potentiel d’une bombe à fragmentation… Une bombe qui risque de faire passer la guerre en Ukraine d’un conflit local à une confrontation plus large contre le bloc occidental, créant ainsi un cercle vicieux d’escalade des tensions déjà en cours en Asie et au Moyen-Orient et menaçant même d’en faire apparaître de nouvelles ailleurs. (…) Contrairement à la guerre froide, où le bloc communiste était lié par une idéologie contre l’Occident, ce que nous voyons aujourd’hui ressemble davantage à un "mariage de convenance" entre des nations disparates, pointe encore Le Devoir. Ce qui motive ces accords n’est pas seulement la commodité, mais aussi le désespoir. Et le désespoir peut conduire à des situations dangereuses. »

Un troisième front de guerre ?

Justement, s’interroge le Corriere Della Serra à Rome : « Et si le troisième front de guerre, après l’Ukraine et Gaza, était ouvert par la Corée du Nord ? (…) Le nouveau pacte de défense bilatéral signé entre Moscou et Pyongyang ramène le calendrier géopolitique mondial à la période la plus sombre de la guerre froide. (…) Poutine se porte désormais garant de la sécurité nord-coréenne… comme si celle-ci était réellement en danger. (…) Affirmer que la Corée du Nord doit défendre sa souveraineté, s’insurge le quotidien italien, est le même type de mensonge que le dirigeant russe utilise lorsqu’il justifie à sa manière l’agression de l’Ukraine : à savoir la nécessité de "dénazifier Kiev", ou les mauvaises intentions de l’Otan contre la sécurité russe. C’est l’inversion des rôles, la transformation de l’agresseur en victime, la manipulation effrontée de l’histoire et du langage. »

Bref, conclut le Corriere Della Serra, il faut « garder à l’esprit qu’une troisième guerre est possible et que l’Extrême-Orient est tout sauf stable et pacifique. Encore moins après la visite de Poutine en Corée du Nord. »

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