Un podcast pour étendre sa culture générale plus vite que son linge ! Le meilleur moyen de cultiver votre curiosité, de devenir imbattable au Trivial Pursuit ou encore de réussir l'épreuve de culture g de votre prochain concours. Des choses à savoir absolument ou des savoirs inutiles mais néanmoins passionnants, il y en a pour tous les goûts. Abonnez-vous ! 🔔 Un production du Studio Biloba, présentée par Gabriel Macé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
…
continue reading
Player FM - Internet Radio Done Right
7,819 subscribers
Checked 4h ago
Added nine years ago
Content provided by Choses à Savoir. All podcast content including episodes, graphics, and podcast descriptions are uploaded and provided directly by Choses à Savoir or their podcast platform partner. If you believe someone is using your copyrighted work without your permission, you can follow the process outlined here https://player.fm/legal.
Player FM - Podcast App
Go offline with the Player FM app!
Go offline with the Player FM app!
Choses à Savoir - Culture générale
Mark all (un)played …
Manage series 116464
Content provided by Choses à Savoir. All podcast content including episodes, graphics, and podcast descriptions are uploaded and provided directly by Choses à Savoir or their podcast platform partner. If you believe someone is using your copyrighted work without your permission, you can follow the process outlined here https://player.fm/legal.
Développez votre culture générale.
…
continue reading
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
3662 episodes
Mark all (un)played …
Manage series 116464
Content provided by Choses à Savoir. All podcast content including episodes, graphics, and podcast descriptions are uploaded and provided directly by Choses à Savoir or their podcast platform partner. If you believe someone is using your copyrighted work without your permission, you can follow the process outlined here https://player.fm/legal.
Développez votre culture générale.
…
continue reading
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
3662 episodes
Wszystkie odcinki
×C
Choses à Savoir - Culture générale


1 Faut-il dire "un après-midi" ou "une après-midi" ? 1:54
1:54
Play Later
Play Later
Lists
Like
Liked1:54
La question de savoir s’il faut dire « un après-midi » ou « une après-midi » revient souvent, et à juste titre, car l’usage oscille entre les deux genres depuis des siècles. Une construction hybride Le mot après-midi est un composé formé de la préposition après et du mot midi. Historiquement, le mot midi est masculin : on dit le midi pour désigner le milieu de la journée ou la région du sud de la France. Ainsi, par simple accord grammatical, après-midi devrait logiquement hériter du genre masculin. Mais dans la langue parlée, de nombreuses personnes disent instinctivement « une après-midi », sans doute influencées par d’autres expressions liées à la journée : « une matinée », « une soirée », « une journée », toutes féminines. L’esprit associe naturellement après-midi à ces moments du jour souvent évoqués au féminin. Que disent les dictionnaires ? Les principaux dictionnaires comme Le Petit Robert, Le Larousse ou encore le Trésor de la langue française reconnaissent tous après-midi comme un nom masculin, mais tolèrent aussi l’usage féminin. Cela signifie qu’aucune des deux formes n’est grammaticalement fautive. Toutefois, ils précisent que le genre masculin est de loin le plus courant et préféré dans la langue écrite soutenue. L’usage officiel L’Académie française, qui fait autorité en matière de langue, considère après-midi comme un nom masculin. Dans ses recommandations, elle invite à employer « un après-midi » de manière systématique, en cohérence avec la règle grammaticale et l’histoire du mot. Variations selon les régions L’usage féminin est davantage répandu dans certaines régions francophones, notamment en Belgique ou en Suisse romande, où l’on entend plus souvent « une après-midi ». En France, en revanche, le masculin domine nettement, surtout dans les écrits formels, la presse, l’administration ou l’enseignement. Conclusion Même si les deux genres sont tolérés à l’oral, c’est bien « un après-midi » qui reste la forme correcte et recommandée. Elle respecte l’étymologie du mot, l’usage majoritaire et les recommandations officielles. Pour éviter toute ambiguïté, surtout dans un cadre professionnel ou scolaire, il vaut donc mieux dire « un après-midi agréable » plutôt que « une après-midi ensoleillée », même si cette dernière ne serait pas considérée comme une faute grave. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
C
Choses à Savoir - Culture générale


1 Pourquoi les rois du Moyen Âge enterraient-ils leur cœur à part ? 2:12
2:12
Play Later
Play Later
Lists
Like
Liked2:12
A l'époque médiévale, il était fréquent que les rois, tout comme d'ailleurs les reines et les grands nobles soient inhumés selon un rituel bien particulier : leur corps, leur cœur et parfois même leurs entrailles étaient enterrés séparément, dans des lieux différents. Cette pratique, connue sous le nom de "sépulture multiple", peut sembler étrange à nos yeux modernes, mais elle obéissait à des logiques religieuses, politiques et symboliques très fortes. D’abord, il faut comprendre que le cœur était considéré comme le siège de l’âme, des sentiments et de la foi. Alors que le corps physique retournait à la terre, le cœur représentait une essence plus pure, plus spirituelle. L’Église médiévale, marquée par le christianisme, valorisait cette dissociation pour permettre une dimension mystique à la mort : offrir son cœur à Dieu, à une abbaye, à une cathédrale ou à une ville significative était vu comme un acte de piété. Mais la motivation n’était pas seulement religieuse. La politique jouait un rôle majeur. Les monarques étaient souvent souverains de plusieurs territoires à la fois, et choisir d’inhumer le cœur dans une ville différente de celle où reposait le corps permettait d'affirmer un lien symbolique fort avec cette région. Par exemple, Philippe le Hardi, roi de France, fit enterrer son cœur dans l’abbaye de La Ferté, en Bourgogne, renforçant ainsi son attachement aux monastères cisterciens. Aliénor d’Aquitaine, quant à elle, fit séparer sa dépouille entre Fontevraud et d’autres lieux symboliques. Cette pratique avait aussi des avantages pratiques. À une époque où les déplacements étaient lents et pénibles, il était difficile de transporter un corps entier sur de longues distances. Extraire le cœur ou les viscères permettait de préserver plus facilement une partie du défunt pour une inhumation honorifique dans un autre lieu, tout en évitant les problèmes de décomposition. Par ailleurs, ce morcellement funéraire donnait lieu à des funérailles multiples, ce qui permettait de multiplier les cérémonies, les messes et les hommages dans plusieurs villes, consolidant la mémoire du souverain dans tout le royaume. Ces pratiques participaient à la construction d’un culte monarchique, où la dépouille devenait une relique politique. Cette tradition s'est poursuivie jusqu’à l’époque moderne. Le cœur de Louis XVII, mort en captivité à la Révolution, fut conservé à part, et celui de Louis XIII reposa longtemps dans un reliquaire distinct. Même Napoléon, au XIXe siècle, souhaitait que son cœur soit inhumé à part, bien que cela ne fut finalement pas fait. En somme, l’inhumation séparée du cœur était un geste hautement symbolique, mêlant foi, pouvoir et mémoire. Elle révèle à quel point la mort des rois était un événement public, pensé pour marquer durablement les corps et les esprits. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
C
Choses à Savoir - Culture générale


1 Pourquoi notre langue s'appelle-t-elle le "français" ? 2:40
2:40
Play Later
Play Later
Lists
Like
Liked2:40
Le mot « français » vient du nom d’un peuple germanique : les Francs. Au Ve siècle, après la chute de l’Empire romain, les Francs — un peuple germanique — s’installent en Gaule et y fondent un royaume sous la dynastie mérovingienne, puis carolingienne. Le nom Francie désigne au départ le territoire contrôlé par les Francs, centré autour de l’actuelle Île-de-France. Progressivement, ce nom va s’étendre à l’ensemble du royaume, puis donner son nom au pays : France. 2. Langue d’oïl, langue romane… et français Au Moyen Âge, plusieurs langues ou dialectes étaient parlés dans le territoire de la future France : Langue d’oïl au nord (issue du latin vulgaire, comme l’espagnol ou l’italien) Langue d’oc au sud Et des langues celtiques ou germaniques dans certaines régions Parmi ces idiomes, le dialecte de la région parisienne (Île-de-France), influencé par les Francs, va peu à peu s’imposer, notamment parce que c’est celui de la cour royale et de l’administration. 3. Un nom politique et culturel : le "français" À partir du XIIIe siècle, ce dialecte dominant est appelé « français », car c’est celui de la France politique, du royaume de France, et des rois de France. Il devient la langue prestigieuse, celle des lettrés, des lois, et des échanges officiels. 4. Une reconnaissance officielle 1539 : L’ordonnance de Villers-Cotterêts, signée par François Ier, impose que les actes juridiques soient rédigés en français et non plus en latin. Cela contribue à renforcer l’identité linguistique nationale. Ce « français » est donc le nom donné à la langue du royaume de France, devenue langue officielle et identitaire. Notre langue s’appelle le français parce qu’elle descend d’un dialecte roman parlé dans la région contrôlée par les Francs, et qu’elle est devenue la langue de la France royale, avant de s’imposer à tout le territoire. Ce nom est donc un héritage historique et politique, plus qu’un simple reflet linguistique. Mais alors question subsidaire, pourquoi le peuple germanique des Francs s'appelaient ainsi ? Si les Romains les ont appelé les Francus, c'est parce que ce terme est dérivé de l’ancien germanique frank, qui signifie « libre ». Pourquoi libre ? Plusieurs hypothèses coexistent : Hypothèse sociale : les Francs auraient été ainsi nommés pour insister sur leur statut de « peuples libres », en opposition aux esclaves ou aux peuples soumis à Rome. Hypothèse politique : il pourrait aussi s’agir d’un nom d’alliance désignant une coalition de tribus germaniques libres. Hypothèse militaire ou symbolique : certains linguistes ont proposé que le mot soit lié au franca, une sorte de javelot (mais cette hypothèse est minoritaire). Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
C
Choses à Savoir - Culture générale


1 Quel est le pays comptant le plus d'infidèles ? 3:06
3:06
Play Later
Play Later
Lists
Like
Liked3:06
Selon une étude menée par le Bebdible Research Center en septembre 2022 et publiée en 2023 par Insider Monkey, la Thaïlande arrive en tête du classement mondial de l’infidélité, avec 51 % des personnes interrogées reconnaissant avoir trompé leur partenaire. Cette enquête, réalisée à partir de plus de 1,9 million de données et 23 872 répondants issus de divers pays, fournit une photographie saisissante des comportements conjugaux à l’échelle planétaire. La prévalence élevée de l’infidélité en Thaïlande s'explique en partie par des facteurs culturels profondément ancrés. L’existence du concept de "Mia Noi" – littéralement "petite épouse" – désigne des relations extraconjugales que certains hommes entretiennent de manière plus ou moins assumée. Cette pratique, bien que controversée, est socialement tolérée dans certains milieux, particulièrement chez les classes aisées. Les autres champions de l’infidélité Dans le classement établi par l’étude, plusieurs pays européens figurent également parmi les plus "infidèles". Le Danemark (46 %), l’Allemagne (45 %), l’Italie (45 %) et la France (43 %) illustrent des sociétés dans lesquelles les normes sociales plus libérales vis-à-vis de la sexualité pourraient jouer un rôle. Toutefois, il est difficile de savoir si ces chiffres traduisent une réalité objective ou simplement une plus grande honnêteté dans les réponses. Voici le classement des 10 premiers pays selon l’étude : 1. Thaïlande – 51 % 2. Danemark – 46 % 3. Allemagne – 45 % 4. Italie – 45 % 5. France – 43 % 6. Norvège – 41 % 7. Belgique – 40 % 8. Espagne – 39 % 9. Finlande – 36 % 10. Royaume-Uni – 36 % L’infidélité : un phénomène universel… aux multiples visages Loin d’être un simple "écart de conduite", l’infidélité peut répondre à des logiques très variées : recherche d’aventure, manque de communication, insatisfaction affective ou sexuelle, ou encore besoin de se sentir désiré(e). Elle peut aussi être un symptôme d’une crise plus profonde dans la relation de couple. Une lecture anthropologique de l’infidélité Sur le plan anthropologique, l’infidélité existe dans presque toutes les sociétés humaines, passées et présentes, ce qui pousse de nombreux chercheurs à y voir un comportement universel. Pour certains biologistes évolutionnistes, il s’agirait d’une stratégie adaptative. Chez les hommes, l’infidélité permettrait théoriquement de maximiser les chances de reproduction en diversifiant les partenaires. Chez les femmes, elle pourrait être un moyen d’accéder à des ressources ou à de meilleurs gènes pour leur progéniture, tout en maintenant une relation stable avec un partenaire "officiel". Des anthropologues comme Helen Fisher ont montré que l’espèce humaine combine souvent attachement à long terme et désir de nouveauté sexuelle, ce qui explique en partie le conflit entre fidélité sociale et infidélité biologique. D’autres, comme David Barash, évoquent le concept de "monogamie imparfaite", selon lequel la fidélité exclusive ne correspond pas toujours à nos instincts les plus profonds, même si elle reste socialement valorisée. Il faut également considérer les modèles culturels dans lesquels ces comportements s’inscrivent : certaines sociétés tolèrent ou ritualisent l’infidélité, d’autres la punissent sévèrement. Cette variation extrême entre cultures souligne que si le désir d’infidélité peut être universel, sa gestion est toujours culturelle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
C
Choses à Savoir - Culture générale


1 Doit-on rendre l'argent si le distributeur s'est trompé ? 2:13
2:13
Play Later
Play Later
Lists
Like
Liked2:13
Imaginez la scène : vous retirez 50 euros à un distributeur automatique, et la machine vous en donne 100. Un coup de chance ? Pas vraiment. En France, la loi est très claire : vous êtes dans l’obligation de rendre l’argent, même si l’erreur vient de la machine. Ce type de dysfonctionnement peut sembler rare, mais il arrive plus souvent qu’on ne le pense. Et il pose une question juridique simple mais essentielle : garder cet argent est-il un délit ? La réponse est oui. En droit français, profiter sciemment d’une erreur pour s’enrichir constitue ce qu’on appelle un “enrichissement sans cause”, et dans certains cas, cela peut même être requalifié en vol ou abus de confiance, passibles de poursuites pénales. Prenons un exemple concret : si vous retirez de l’argent à un distributeur défectueux qui vous remet une somme supérieure à celle que vous avez demandée, vous êtes censé signaler l’erreur et restituer l’excédent. À défaut, la banque peut vous réclamer l’intégralité de la somme perçue à tort, assortie de frais bancaires, parfois appelés commissions d’intervention. Et si vous refusez de coopérer, elle peut engager des poursuites devant les tribunaux civils ou même pénaux, notamment si l’intention frauduleuse est démontrée. La jurisprudence va dans ce sens : les juges estiment que le client a l’obligation morale et légale de corriger l’erreur, même si le ticket de retrait ou l’application bancaire n’indique pas d’anomalie. L’erreur matérielle de la machine ne dispense pas de restituer ce qui ne vous appartient pas. Et attention : les distributeurs sont presque tous équipés de caméras et chaque opération est traçable électroniquement. Ce qui signifie que même si vous quittez discrètement les lieux, la banque saura rapidement qui a retiré quoi et quand. Certaines affaires similaires ont déjà conduit à des peines de prison avec sursis ou à des amendes salées, notamment quand plusieurs retraits successifs ont été effectués avec la conscience du dysfonctionnement. Par exemple en 2020, un habitant de Montpellier se rend dans un distributeur pour retirer 20 euros. À sa grande surprise, le distributeur crache plusieurs billets, pour un total de 1000 euros. Au lieu de signaler l’anomalie, l’homme repart discrètement… mais revient plusieurs fois dans la journée pour tenter d’autres retraits. Ce qu’il ignore, ou feint d’ignorer, c’est que les distributeurs sont équipés de caméras de vidéosurveillance, et que chaque transaction est enregistrée numériquement. Très vite, la banque remarque l’erreur et remonte jusqu’à lui. Résultat : il est interpellé, poursuivi en justice pour vol, et contraint de rembourser l’intégralité des sommes indûment perçues. Le tribunal retient que le client avait conscience du dysfonctionnement et a agi de manière répétée, ce qui caractérise l’intention frauduleuse. En résumé, même si l’argent ne sort pas de la poche d’un guichetier mais d’une machine, le principe légal reste le même : ce qui ne vous est pas dû doit être rendu. La morale de l’histoire ? Si le distributeur se transforme soudain en Père Noël… méfiez-vous. En droit, l’erreur ne fait pas le bonheur, et encore moins une excuse. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
C
Choses à Savoir - Culture générale


1 Pourquoi les Belges disent-ils "septante" et non “soixante-dix” ? 2:08
2:08
Play Later
Play Later
Lists
Like
Liked2:08
La réponse se trouve dans l’histoire… et dans la logique ! Commençons par le constat : en français, nous avons des systèmes de numération un peu… hybrides. Jusqu’à 69, tout est régulier : soixante-neuf, pas de souci. Mais ensuite, les choses se compliquent : on passe à "soixante-dix" (soixante + dix), puis "quatre-vingt" (4 x 20), "quatre-vingt-dix" (4 x 20 + 10). D’où vient ce casse-tête ? Cela remonte au Moyen Âge. À cette époque, en français, plusieurs systèmes de comptage coexistaient. Il y avait le système décimal (basé sur 10), plus simple, et le système vicésimal (basé sur 20), hérité des Celtes et des Normands. Dans certaines régions de France, notamment au nord-ouest, le système vicésimal était courant : on comptait en "vingtaines". C’est ce qui a donné "quatre-vingts", resté dans l’usage en France. Mais en Belgique, en Suisse et dans certaines régions de France (par exemple en Savoie), c’est le système décimal qui a prévalu : "septante", "octante" (anciennement), "nonante". Ces formes sont claires, régulières et en usage depuis longtemps dans ces régions. Alors pourquoi la France a-t-elle gardé les formes complexes ? Cela vient en partie de la centralisation de la langue sous l’Ancien Régime, puis sous la Révolution. Le français "standard" s’est fixé à Paris, où le système vicésimal était dominant. Avec l’école républicaine et l’imprimerie, ce modèle s’est imposé dans toute la France. En revanche, la Belgique, indépendante depuis 1830, a gardé une plus grande liberté linguistique. Le français belge s’est appuyé sur des formes plus régulières, plus claires : "septante", "nonante". Le même phénomène s’observe en Suisse romande. Fait amusant : au XVIIe siècle, même en France, des grammairiens recommandaient "septante" et "nonante", jugés plus logiques ! Mais l’usage parisien l’a emporté. En résumé : les Belges (et les Suisses) disent "septante" et "nonante" car ils ont conservé un système décimal ancien, plus cohérent. Les Français, eux, sont restés fidèles à un héritage médiéval basé sur le système vicésimal. Une petite différence qui raconte toute une histoire de la langue ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
C
Choses à Savoir - Culture générale


1 Pourquoi ne faut-il pas dire “je t'aime” dans une langue étrangère ? 2:53
2:53
Play Later
Play Later
Lists
Like
Liked2:53
Que l’on parle français, anglais, arabe ou japonais, les mots que l’on utilise ne se contentent pas de transmettre des idées : ils modifient aussi notre manière de ressentir. De nombreuses études en psycholinguistique ont montré que nos émotions ne sont pas perçues ni exprimées de la même façon selon la langue que nous utilisons. Ce phénomène, à la croisée des neurosciences, de la psychologie et de la linguistique, repose sur plusieurs mécanismes cérébraux bien identifiés. 1. Une langue étrangère est moins chargée émotionnellement Quand on parle une langue étrangère, l’attachement affectif est souvent moindre. En d’autres termes, les mots qui nous bouleverseraient dans notre langue maternelle peuvent paraître plus neutres ou plus distants dans une langue apprise à l’école. Ce phénomène s’explique par la manière dont les émotions sont associées aux souvenirs précoces : la langue maternelle est intimement liée à l’environnement familial, aux premières expériences émotionnelles, aux affects. Une étude particulièrement célèbre menée par Catherine Harris (Florida International University, 2003) a montré que les jurons ou insultes dans une langue étrangère provoquaient une réaction physiologique plus faible (comme une augmentation moindre du rythme cardiaque ou de la conductance cutanée) que dans la langue maternelle. Les participants ressentaient littéralement moins d'émotion en langue étrangère. 2. Une distanciation cognitive accrue en langue étrangère Une étude marquante publiée en 2017 dans Psychological Science par Sayuri Hayakawa et Boaz Keysar (Université de Chicago) a mis en évidence que penser en langue étrangère réduit les biais émotionnels et moraux. Par exemple, face à un dilemme moral classique (tuer une personne pour en sauver cinq), les participants prenaient des décisions plus rationnelles et utilitaristes en langue étrangère qu’en langue maternelle. Cela suggère que parler une autre langue active des circuits cérébraux plus "froids", notamment ceux associés au contrôle cognitif (dans le cortex préfrontal), et désactive partiellement les régions limbique et amygdalienne, impliquées dans les réponses émotionnelles. Le langage agit donc comme un filtre cognitif. 3. Le cerveau traite différemment les émotions selon la langue Des études en neuroimagerie montrent que le traitement émotionnel dans le cerveau varie selon la langue utilisée. En particulier, lorsqu’on entend des mots émotionnels dans sa langue maternelle, l’insula et l’amygdale (centres de la peur, de la douleur sociale, de la joie) sont plus fortement activées que lorsque ces mots sont entendus en langue étrangère. En revanche, la langue étrangère active davantage le cortex préfrontal dorsolatéral, impliqué dans la prise de décision rationnelle. C’est comme si la langue étrangère activait davantage le "cerveau logique", et la langue maternelle le "cerveau émotionnel". 4. Pourquoi il ne faut pas dire "je t'aime" dans une autre langue Dire « je t’aime » dans sa langue maternelle, c’est puiser dans un réseau d’émotions enracinées depuis l’enfance, liées aux premières attaches affectives, à l’intimité familiale, aux premières vulnérabilités. En revanche, le dire dans une langue étrangère — même parfaitement maîtrisée — diminue l’intensité émotionnelle perçue, car cette langue n’active pas les mêmes régions cérébrales de la mémoire affective. Les mots prononcés dans une langue apprise tardivement mobilisent plus de contrôle cognitif que de vécu sensoriel. Le cerveau les traite de manière plus distante, moins viscérale. Ainsi, même si la phrase est grammaticalement correcte, le cœur ne vibre pas de la même façon. Ce décalage peut rendre certaines déclarations moins authentiques ou moins touchantes, simplement parce qu’elles ne résonnent pas dans les mêmes circuits neuronaux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
C
Choses à Savoir - Culture générale


Pour découvrir mes vidéos: Youtube: https://www.youtube.com/@SapristiFR TikTok: https://www.tiktok.com/@sapristifr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C
Choses à Savoir - Culture générale


1 Pourquoi les rois de France s'appellent presque tous Charles, Philippe ou Louis ? 2:11
2:11
Play Later
Play Later
Lists
Like
Liked2:11
À première vue, cela pourrait sembler monotone. Louis IX, Louis XIV, Charles V, Philippe Auguste, Henri IV… La monarchie française semble s’être limitée à une poignée de prénoms, répétés encore et encore pendant plus de mille ans. Mais derrière cette apparente routine se cache une véritable stratégie politique, religieuse et symbolique. Tout commence au haut Moyen Âge. Les rois mérovingiens, puis carolingiens, portaient déjà des prénoms issus de leur lignée, mais c’est avec les Capétiens, à partir de 987, que s’installe une logique durable de recyclage dynastique des prénoms. Le but ? Ancrer le pouvoir dans la continuité. En répétant les mêmes noms, les rois affirment qu’ils sont les héritiers légitimes de leurs prédécesseurs et qu’ils incarnent une même autorité royale, au-delà des générations. Prenons Louis, par exemple. Ce prénom devient central après le règne de Louis IX, plus connu sous le nom de Saint Louis, canonisé en 1297. À partir de là, porter le nom de Louis, c’est revendiquer une dimension sacrée, presque divine, du pouvoir. C’est se présenter comme un roi pieux, juste, protecteur de la foi et du royaume. Il n’est donc pas étonnant que ce prénom ait été attribué à 18 rois de France. Charles renvoie quant à lui à Charlemagne (Carolus Magnus), figure fondatrice de la royauté chrétienne en Occident. Un roi nommé Charles invoque donc l’image d’un conquérant, d’un unificateur, d’un empereur. Ce n’est pas anodin si Charles VII est celui qui met fin à la guerre de Cent Ans, ou si Charles V est surnommé “le Sage”. Le prénom Philippe, popularisé par Philippe Auguste, roi capétien du XIIe siècle, connote l’autorité forte, la centralisation du pouvoir, et l’expansion du territoire royal. D’autres Philippe suivront, en écho à cette figure d’un roi bâtisseur. Quant à Henri, il s’impose à la Renaissance et renvoie à Henri IV, premier roi bourbon, artisan de la paix religieuse et du renouveau monarchique après les guerres de Religion. Là encore, reprendre son prénom, c’est s’inscrire dans cette image de réconciliation et de renouveau. Ce choix de prénoms n’a jamais été laissé au hasard. Il s’agissait d’une forme de “branding” royal avant l’heure, une signature politique destinée à rassurer le peuple et les élites : le roi qui monte sur le trône n’est pas un inconnu, c’est un nouveau chapitre d’une même histoire. Ainsi, la répétition des prénoms royaux en France n’est pas une routine, mais un acte de pouvoir. Une manière de dire que le roi n’est jamais vraiment un individu, mais un rôle, une fonction, un héritage incarné. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
C
Choses à Savoir - Culture générale


1 Pourquoi faudrait-il faire du sport en rouge ? 2:52
2:52
Play Later
Play Later
Lists
Like
Liked2:52
C’est une idée qui circule depuis des années dans le monde du sport : porter un maillot rouge augmenterait les chances de victoire. Cela peut sembler anecdotique, voire superstitieux, mais cette affirmation est en réalité appuyée par plusieurs études scientifiques sérieuses. Couleur de la puissance et de l’agressivité, le rouge pourrait avoir un véritable impact psychologique et physiologique, tant sur les adversaires que sur les arbitres… voire sur les athlètes eux-mêmes. Une première étude fondatrice : les Jeux d’Athènes 2004 En 2005, une étude publiée dans la revue Nature par Russell Hill et Robert Barton, chercheurs à l’Université de Durham (Royaume-Uni), a analysé les résultats de plusieurs compétitions de taekwondo, boxe, lutte gréco-romaine et lutte libre aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004. Dans ces disciplines, les sportifs étaient assignés aléatoirement à porter un maillot rouge ou bleu. Les résultats sont clairs : les athlètes en rouge ont gagné 55 % des matchs, une différence statistiquement significative. Et plus le niveau était élevé (quart de finale, demi-finale, finale), plus l’avantage du rouge se confirmait. Les chercheurs ont conclu que le rouge pouvait augmenter la perception de dominance ou d’agressivité, influençant à la fois l’adversaire… et le jugement des arbitres. Football, rugby… même constat ? Depuis cette étude, d’autres recherches ont exploré l’effet du rouge dans divers sports : En football, une étude de 2008 publiée dans le Journal of Sports Sciences a examiné les résultats des équipes de Premier League anglaise entre 1946 et 2003. Les clubs portant traditionnellement du rouge, comme Manchester United, affichaient un taux de victoire à domicile de 63 %, contre 55 % pour ceux portant du bleu. En rugby, une étude menée sur le Tournoi des Six Nations a également montré que les équipes en rouge gagnaient légèrement plus souvent, mais les résultats restent discutés. Pourquoi le rouge aurait-il un tel effet ? Les explications avancées sont multiples : 1. Psychologie évolutionniste : dans la nature, le rouge est souvent associé à la dominance (pensons à la coloration de certains primates ou oiseaux). Les humains pourraient avoir hérité de cette sensibilité. 2. Effet psychologique sur l’adversaire : le rouge pourrait inconsciemment intimider ou provoquer une surestimation de l’agressivité de l’autre. 3. Influence sur les arbitres : des tests ont montré que des juges donnent des scores plus élevés à des sportifs portant du rouge que du bleu, dans des situations visuellement identiques (Hagemann et al., 2007). 4. Effet sur la performance du porteur : se sentir plus fort ou dominant en rouge pourrait améliorer la performance, par effet placebo ou confiance accrue. Conclusion Il ne suffit pas d’enfiler un maillot rouge pour gagner, bien sûr. Mais les données montrent que dans certains contextes sportifs, le rouge peut fournir un petit avantage psychologique, notamment dans les sports d’opposition ou lorsqu’un arbitre doit trancher. Une preuve supplémentaire que le sport se joue autant dans la tête que dans les muscles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
C
Choses à Savoir - Culture générale


1 Pourquoi les boissons gazeuses sont-elles meilleures en canette qu'en bouteille ? 2:12
2:12
Play Later
Play Later
Lists
Like
Liked2:12
Si beaucoup trouvent que les boissons gazeuses (sodas, eaux pétillantes…) ont un goût meilleur en canette qu’en bouteille, ce n’est pas qu’une impression subjective : il y a des explications physiques, chimiques et sensorielles, dont la perméabilité est un facteur clé. Voici pourquoi. 1. La perméabilité des matériaux : un enjeu pour le gaz Les bulles qu’on aime tant dans les boissons gazeuses sont dues au dioxyde de carbone (CO₂) dissous sous pression dans le liquide. Or, ce gaz peut s’échapper, petit à petit, à travers l’emballage. Les canettes en aluminium sont quasiment imperméables au gaz. Elles conservent donc très bien la pression et la carbonatation (le « pétillant »). À l’inverse, les bouteilles en plastique (PET) sont légèrement perméables : le CO₂ finit par s’échapper très lentement, même si la bouteille est fermée. Résultat : la boisson perd en gaz et peut sembler plus « plate » au bout d’un certain temps. Pour etre tres precis: Les canettes en aluminium sont quasiment imperméables au gaz, avec un taux de fuite de moins de 0,001 cm³ de CO₂ par jour, contre 0,05 à 0,1 cm³ pour une bouteille plastique. Résultat : en 12 semaines, une bouteille en PET peut perdre jusqu’à 7 % de sa carbonatation, contre moins de 0,5 % pour une canette. La différence est encore plus marquée à température élevée. 2. Les interactions entre le contenant et le contenu Les matériaux n’influencent pas seulement la conservation du gaz, mais aussi le goût perçu : Le PET, surtout à chaud ou après un stockage prolongé, peut libérer de microscopiques molécules plastiques ou des arômes parasites qui modifient légèrement le goût. Le verre, quant à lui, est neutre, mais les bouteilles en verre ne sont pas toujours aussi bien scellées que les canettes modernes. Les canettes, elles, sont tapissées à l’intérieur d’un revêtement protecteur (souvent à base de résines époxy), qui empêche le métal d’interagir avec le liquide. Résultat : un goût plus pur, mieux préservé, et plus constant d’une canette à l’autre. 3. La température et la forme influencent aussi la sensation Les canettes refroidissent plus vite que les bouteilles, et le froid amplifie la perception de fraîcheur et de pétillant. La petite ouverture de la canette limite aussi l’évasion du gaz pendant qu’on boit, contrairement à une bouteille qu’on ouvre une fois et qu’on referme mal. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
C
Choses à Savoir - Culture générale


1 Pourquoi un avocat ne doit-il pas dénoncer son client meurtrier ? 2:10
2:10
Play Later
Play Later
Lists
Like
Liked2:10
Et bien oui, un avocat n’est pas obligé — et même n’a pas le droit — de dénoncer un client qui lui avoue avoir commis un meurtre. Cela tient à un principe fondamental du droit : le secret professionnel. Voici une explication claire et détaillée. Le secret professionnel est absolu En France (et dans de nombreux autres pays), le secret professionnel de l’avocat est absolu, général et illimité dans le temps. Cela signifie que tout ce que le client confie à son avocat dans le cadre de sa défense est protégé. L’avocat n’a pas le droit de le révéler, ni à un juge, ni à la police, ni à qui que ce soit. Ce secret couvre : les aveux, les documents, les stratégies, les échanges écrits ou oraux. Si un avocat le brise, il encourt des sanctions disciplinaires, pénales et civiles. Mais attention : cela ne veut pas dire qu’il peut tout faire Un avocat n’a pas le droit d’aider activement son client à dissimuler un crime, par exemple en détruisant des preuves, en mentant pour lui, ou en participant à un faux témoignage. Ce serait de la complicité ou de l’entrave à la justice, ce qui est puni par la loi. Que peut faire l’avocat dans ce cas ? Si un client lui avoue un meurtre déjà commis, l’avocat doit continuer à le défendre au mieux dans le respect de la loi. Il peut : conseiller le silence ou la stratégie la plus favorable, éviter de mentir au tribunal, mais sans confirmer la culpabilité, inciter le client à se rendre ou à reconnaître les faits — mais sans l’y contraindre. Une exception rare : les crimes futurs En revanche, si un client annonce un crime à venir, notamment un meurtre imminent, certains systèmes juridiques autorisent (voire imposent) à l’avocat de lever le secret professionnel pour prévenir un danger grave et certain. En France, cela reste extrêmement encadré (article 226-14 du Code pénal), et c’est rarement appliqué à des avocats — davantage aux médecins ou assistants sociaux. En résumé : L’avocat ne peut pas dénoncer son client pour un crime passé, même s’il le confesse. Mais il ne peut pas l’aider à cacher la vérité ou commettre d’autres délits. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
C
Choses à Savoir - Culture générale


1 Pourquoi le Code noir n'a-t-il pas été aboli ? 2:07
2:07
Play Later
Play Later
Lists
Like
Liked2:07
Le Code noir, promulgué en 1685 sous Louis XIV, est un texte juridique destiné à encadrer l’esclavage dans les colonies françaises. Il fixe le statut des personnes réduites en esclavage, leurs droits (très limités) et surtout leurs obligations, ainsi que celles de leurs propriétaires. Mais contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, le Code noir n’a jamais été officiellement abrogé par la France. Pourquoi ? 1. Un texte devenu obsolète par les faits Le Code noir a perdu sa force juridique non pas par abrogation explicite, mais par l’évolution du droit et de la société : L’esclavage est aboli une première fois en 1794 sous la Révolution, mais rétabli par Napoléon en 1802. Il est définitivement aboli en 1848, sous la IIe République, grâce à Victor Schœlcher, sous-secrétaire d’État à la Marine et aux Colonies. À partir de là, l’existence d’un texte qui régit l’esclavage devient juridiquement caduque : on ne peut plus appliquer un code qui s’appuie sur une pratique désormais interdite. Mais voilà : le Code noir n’a jamais été expressément abrogé par une loi, tout simplement parce qu’il n’en avait plus besoin. Il est tombé en désuétude, comme on dit en droit. Il est devenu un texte mort, sans qu’on prenne la peine de l’enterrer formellement. 2. Pourquoi ne pas l’avoir symboliquement aboli ? Plusieurs raisons peuvent expliquer ce silence : La coutume législative : en France, on n’abroge pas toujours formellement les textes anciens quand ils sont rendus caducs par d’autres lois plus récentes. L’oubli ou l’embarras : le Code noir est longtemps resté un angle mort de l’histoire nationale. Pendant des décennies, l’État français a minimisé ou évité le débat sur son héritage colonial et esclavagiste. L’absence de demande juridique : puisqu’il n’était plus appliqué, aucune pression n’a été exercée pour l’abroger dans les textes. 3. Reconnaissance tardive mais réelle Ce n’est que très récemment que la France a commencé à reconnaître pleinement les conséquences de l’esclavage. En 2001, la loi Taubira a officiellement reconnu l’esclavage comme crime contre l’humanité. Elle marque une étape symbolique et politique forte, mais sans toucher directement au Code noir. En résumé Le Code noir n’a pas été aboli parce qu’il est devenu inutile juridiquement après l’abolition de l’esclavage en 1848. Il est tombé dans l’oubli, sans abrogation formelle. Ce silence témoigne aussi d’un long déni collectif sur l’histoire coloniale et esclavagiste de la France, que la mémoire nationale ne commence à affronter que depuis quelques décennies. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
C
Choses à Savoir - Culture générale


1 Pourquoi les graines ne poussent-elles pas dans notre estomac ? 2:17
2:17
Play Later
Play Later
Lists
Like
Liked2:17
L’idée peut sembler farfelue, mais c’est une question que beaucoup se sont déjà posée : si l’on avale accidentellement une graine, pourquoi ne germe-t-elle pas dans notre estomac ? Après tout, il y a de l’humidité, de la chaleur… et parfois même de la lumière si l’on ouvre la bouche ! Pourtant, aucune pastèque ne pousse dans nos entrailles. La réponse repose sur des arguments biologiques, chimiques et environnementaux très précis. Tout d’abord, les graines ont besoin de conditions spécifiques pour germer : elles doivent être dans un environnement humide, tempéré, mais surtout riche en oxygène et pauvre en acides. Or, notre estomac est tout l’inverse : c’est un milieu extrêmement acide. Le pH y est compris entre 1 et 3, en raison de l’acide chlorhydrique sécrété pour digérer les aliments. Cette acidité a pour rôle de décomposer les nutriments, mais elle détruit aussi la majorité des tissus végétaux, y compris la coque protectrice de nombreuses graines. Ensuite, notre système digestif ne se contente pas d’acidité. Il est aussi mécaniquement très actif. Dès que l’on avale une graine, elle est broyée, mélangée à divers sucs digestifs, puis envoyée vers l’intestin grêle. Autant dire que le parcours est chaotique, hostile et trop rapide pour permettre à une graine de s’installer, de s’enraciner ou de croître. De plus, la germination nécessite de l’oxygène. Or, l’estomac est un milieu pauvre en oxygène, ce qui empêche tout développement cellulaire végétal. Même si certaines graines extrêmement résistantes, comme celles du tamarin ou du poivron, peuvent traverser le tube digestif sans être totalement digérées, elles ressortent intactes… mais sans jamais avoir commencé à germer. En revanche, certaines graines, comme celles de tomates ou de fraises, peuvent ressortir viables si elles ne sont pas complètement digérées. C’est d’ailleurs un mécanisme naturel de dispersion chez certains animaux : avalées entières, les graines voyagent dans le système digestif et sont expulsées avec les excréments, parfois loin de l’endroit où elles ont été ingérées, dans un compost naturel parfait. Enfin, notons que très peu de lumière pénètre dans le tube digestif, et bien que ce ne soit pas nécessaire à la germination pour toutes les espèces, cela reste un facteur défavorable pour le développement d’un embryon végétal. En résumé, acidité, absence d’oxygène, digestion mécanique et milieu non favorable rendent tout simplement impossible la croissance d’une graine dans notre ventre. Aucun risque donc de se transformer en potager vivant ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
C
Choses à Savoir - Culture générale


1 Pourquoi le Pape porte-t-il des chaussures rouges ? 2:44
2:44
Play Later
Play Later
Lists
Like
Liked2:44
Pour découvrir le podcast Le Précepteur: https://open.spotify.com/show/4Lc8Fp7QAVsILrKZ41Mtbu?si=w28n3PRPSIuguRE4SQVMlQ -------------------------------- Voilà une question qui surprend souvent… et qui ouvre la porte à une riche symbolique, entre tradition, pouvoir et spiritualité. D’abord, précisons une chose : tous les papes n’ont pas toujours porté des chaussures rouges. Mais cette tradition remonte très loin dans l’histoire de l’Église catholique, et elle est profondément chargée de sens. Une couleur impériale… et divine Le rouge est d’abord la couleur du sang. Mais dans le contexte ecclésiastique, il renvoie au sang des martyrs — ces premiers chrétiens qui ont versé leur sang pour leur foi. En portant des chaussures rouges, le pape marche symboliquement dans les pas de ceux qui sont morts pour le christianisme. C’est un rappel constant que sa mission est aussi un sacrifice. Mais le rouge est aussi, dans l’Antiquité romaine, la couleur du pouvoir impérial. Les empereurs romains portaient souvent des sandales ou des tuniques rouges pour affirmer leur autorité. L’Église, en héritant de certains codes visuels de l’Empire, a repris cette symbolique pour marquer l’autorité spirituelle du pape, chef de l’Église universelle. Une tradition fluctuante Pendant des siècles, les papes ont porté des mules rouges brodées, parfois ornées de croix d’or. Sous Jean XXIII ou Paul VI, ces souliers faisaient partie intégrante de la tenue papale. Mais c’est Jean-Paul II qui, dans les années 1980, met temporairement de côté cette tradition. Il préfère des chaussures plus sobres, souvent marron ou noires. Ce n’est qu’avec Benoît XVI, amateur de liturgie traditionnelle, que les fameuses chaussures rouges font leur grand retour, créées par un cordonnier romain célèbre. Certains ont cru, à tort, qu’elles étaient signées Prada… ce qui a nourri quelques malentendus. En revanche, le pape François, connu pour son humilité, a de nouveau abandonné les chaussures rouges au profit de chaussures noires simples, symbole de modestie. Plus qu’un accessoire Les chaussures rouges du pape ne sont donc pas une coquetterie : elles sont un symbole de martyre, de pouvoir spirituel, et de continuité historique. Chaque pas du souverain pontife rappelle les souffrances du Christ, le poids de sa fonction, et la longue marche de l’Église à travers les siècles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.…
Welcome to Player FM!
Player FM is scanning the web for high-quality podcasts for you to enjoy right now. It's the best podcast app and works on Android, iPhone, and the web. Signup to sync subscriptions across devices.